La rivière noire

Arnaldur Indridason

Anne-Marie Métailié

  • 22 mars 2011

    Un roman captivant

    L’intrigue aborde avec beaucoup de tact la question des femmes violées et des hommes violeurs qui s’en tirent généralement en Islande avec seulement un ou deux ans de prison, quand leurs victimes, elles, restent marquées à vie.


    « C’est triste de voir que ces hommes peuvent se comporter comme des bêtes sauvages sans écoper d’une peine digne de ce nom. » (p. 57)

    - Le récit est captivant, il retient indubitablement le lecteur dans ses rets, agencé d’une main de maître et mené sans temps mort.

    - L’inspectrice Elinborg n’est pas seulement inspectrice, elle est aussi femme et mère de famille, et elle est appréhendée dans des moments plus intimes, en proie à d’autres situations compliquées à gérer liées à ses enfants adolescents. Ces scènes apportent de la profondeur à ce personnage qui, dans les précédents romans, restait souvent dans l’ombre d’Erlendur, notre inspecteur préféré qui profite de ses vacances pour se ressourcer.

    - Mais la fin du roman sème tout à coup le doute sur l’absence d’Erlendur, obligeant le lecteur à patienter jusqu’au prochain opus pour savoir ce qui est réellement arrivé à notre héros islandais…