- EAN13
- 9782072950759
- Éditeur
- Gallimard
- Date de publication
- 04/11/2021
- Collection
- Blanche
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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Livre numérique
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Papier - Gallimard 12,00
"Je sais bien que, s’agissant de poésie, qui veut mal de mort à la froideur du
concept et à l’esprit de système, ce titre "Une théorie de l’amour", semble
contrevenir au bon sens. Je tiens cependant que c’est trop rapidement en
juger. La vérité est qu’aujourd’hui plus que jamais sans doute, la pensée du
monde, de la vie et de ses circonstances, otage des machinologues en tout
genre, s’asservit pour notre malheur à la souveraineté d’une abstraction qui
s’épargne les démentis du réel. Seule objecte à mes yeux à cette emprise
délétère ce que la poésie depuis toujours fomente : une compréhension des
choses non surplombante mais impliquée, sensuelle assurément, qui a aussi pour
moyen la main et le pied. La pensée dans le poème a du corps enfin, et c’est
le corps du monde, et c’est le corps de chacun. En quoi elle s’accroît d’un
souffle, d’un rythme, d’un dynamisme, pulsations du sang et du vent. Le poème
réchauffe le concept et soumet la pensée au vivant contrordre que recèle la
liberté native du réel. Mouvement perpétuel, mort du dogme. Il est temps de
repenser poétiquement la vie." Jean-Pierre Siméon
concept et à l’esprit de système, ce titre "Une théorie de l’amour", semble
contrevenir au bon sens. Je tiens cependant que c’est trop rapidement en
juger. La vérité est qu’aujourd’hui plus que jamais sans doute, la pensée du
monde, de la vie et de ses circonstances, otage des machinologues en tout
genre, s’asservit pour notre malheur à la souveraineté d’une abstraction qui
s’épargne les démentis du réel. Seule objecte à mes yeux à cette emprise
délétère ce que la poésie depuis toujours fomente : une compréhension des
choses non surplombante mais impliquée, sensuelle assurément, qui a aussi pour
moyen la main et le pied. La pensée dans le poème a du corps enfin, et c’est
le corps du monde, et c’est le corps de chacun. En quoi elle s’accroît d’un
souffle, d’un rythme, d’un dynamisme, pulsations du sang et du vent. Le poème
réchauffe le concept et soumet la pensée au vivant contrordre que recèle la
liberté native du réel. Mouvement perpétuel, mort du dogme. Il est temps de
repenser poétiquement la vie." Jean-Pierre Siméon
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