- EAN13
- 9782381115566
- Éditeur
- Le Mono
- Date de publication
- 21/01/2023
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782381115566
- Fichier EPUB, libre d'utilisation
- Fichier Mobipocket, libre d'utilisation
- Lecture en ligne, lecture en ligne
Mise en Forme
- Aucune information
Fonctionnalités
- Aucune option d'accessibilité au système désactivée (exception)
- Navigation dans la table des matières
- Balisage de la langue fourni
Normes et Réglementations
- Aucune information
5.49
La magie est depuis longtemps objet de spéculations.
La magie comprenant des agents, des actes et des représentations : nous
appelons magicien l'individu qui accomplit des actes magiques, même quand il
n'est pas un professionnel ; nous appelons représentations magiques les idées
et les croyances qui correspondent aux actes magiques ; quand aux actes, par
rapport auxquels nous définissons les autres éléments de la magie, nous les
appelons rites magiques. Il importe dès maintenant de distinguer ces actes des
pratiques sociales avec lesquelles ils pourraient être confondus.
Les rites magiques et la magie tout entière sont, en premier lieu, des faits
de tradition. Des actes qui ne se répètent pas ne sont pas magiques. Des actes
à l'efficacité desquels tout un groupe ne croit pas, ne sont pas magiques. La
forme des rites est éminemment transmissible et elle est sanctionnée par
l'opinion. D'où il suit que des actes strictement individuels, comme les
pratiques superstitieuses particulières des joueurs, ne peuvent être appelés
magiques.
Les pratiques traditionnelles avec lesquelles les actes magiques peuvent être
confondus sont : les actes juridiques, les techniques, les rites religieux. On
a rattaché à la magie le système de l'obligation juridique, pour la raison
que, de part et d'autre, il y a des mots et des gestes qui obligent et qui
lient, des formes solennelles. Mais si, souvent, les actes juridiques ont un
caractère rituel, si le contrat, les serments, l'ordalie, sont par certains
côtés sacramentaires, c'est qu'ils sont mélangés à des rites, sans être tels
par eux-mêmes. Dans la mesure où ils ont une efficacité particulière, où ils
font plus que d'établir des relations contractuelles entre des êtres, ils ne
sont pas juridiques, mais magiques ou religieux. Les actes rituels, au
contraire, sont, par essence, capables de produire autre chose que des
conventions ; ils sont éminemment efficaces ; ils sont créateurs ; ils font.
Les rites magiques sont même plus particulièrement conçus comme tels ; à tel
point qu'ils ont souvent tiré leur nom de ce caractère effectif : dans l'Inde,
le mot qui correspond le mieux au mot rite est celui de karman, acte ;
l'envoûtement est même le factum, krlyâ par excellence ; le mot allemand de
Zauber a le même sens étymologique ; d'autres langues encore emploient pour
désigner la magie des mots dont la racine signifie faire...
La magie comprenant des agents, des actes et des représentations : nous
appelons magicien l'individu qui accomplit des actes magiques, même quand il
n'est pas un professionnel ; nous appelons représentations magiques les idées
et les croyances qui correspondent aux actes magiques ; quand aux actes, par
rapport auxquels nous définissons les autres éléments de la magie, nous les
appelons rites magiques. Il importe dès maintenant de distinguer ces actes des
pratiques sociales avec lesquelles ils pourraient être confondus.
Les rites magiques et la magie tout entière sont, en premier lieu, des faits
de tradition. Des actes qui ne se répètent pas ne sont pas magiques. Des actes
à l'efficacité desquels tout un groupe ne croit pas, ne sont pas magiques. La
forme des rites est éminemment transmissible et elle est sanctionnée par
l'opinion. D'où il suit que des actes strictement individuels, comme les
pratiques superstitieuses particulières des joueurs, ne peuvent être appelés
magiques.
Les pratiques traditionnelles avec lesquelles les actes magiques peuvent être
confondus sont : les actes juridiques, les techniques, les rites religieux. On
a rattaché à la magie le système de l'obligation juridique, pour la raison
que, de part et d'autre, il y a des mots et des gestes qui obligent et qui
lient, des formes solennelles. Mais si, souvent, les actes juridiques ont un
caractère rituel, si le contrat, les serments, l'ordalie, sont par certains
côtés sacramentaires, c'est qu'ils sont mélangés à des rites, sans être tels
par eux-mêmes. Dans la mesure où ils ont une efficacité particulière, où ils
font plus que d'établir des relations contractuelles entre des êtres, ils ne
sont pas juridiques, mais magiques ou religieux. Les actes rituels, au
contraire, sont, par essence, capables de produire autre chose que des
conventions ; ils sont éminemment efficaces ; ils sont créateurs ; ils font.
Les rites magiques sont même plus particulièrement conçus comme tels ; à tel
point qu'ils ont souvent tiré leur nom de ce caractère effectif : dans l'Inde,
le mot qui correspond le mieux au mot rite est celui de karman, acte ;
l'envoûtement est même le factum, krlyâ par excellence ; le mot allemand de
Zauber a le même sens étymologique ; d'autres langues encore emploient pour
désigner la magie des mots dont la racine signifie faire...
S'identifier pour envoyer des commentaires.