Oubangui-Chari, le pays qui n'existait pas
EAN13
9782707197795
Éditeur
La Découverte
Date de publication
Collection
Cahiers libres
Langue
français
Fiches UNIMARC
S'identifier

Oubangui-Chari, le pays qui n'existait pas

La Découverte

Cahiers libres

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782707197795
    • Fichier EPUB, avec Marquage en filigrane
    15.99

Autre version disponible

De l'Oubangui-Chari, du nom choisi par le colonisateur français en 1905, à la
Centrafrique actuelle, Jean-Pierre Tuquoi nous raconte l'histoire inouïe d'un
pays inventé. Devenu indépendant en 1960, le territoire passera, au fur et à
mesure des coups d'état, par diverses mains, dont celles de Bokassa,
l'influence de l'ancien colon restant omniprésente et l'appétit des
concessions minières insatiable. Porté par une documentation riche et variée,
le récit est saisissant de justesse et d'émotion.
Fin 2016, les militaires français plient bagages. Trois ans plus tôt, dans le
cadre de l'opération Sangaris, ils ont débarqué à Bangui, la capitale d'un
pays oublié, le Centrafrique, pour lui éviter de connaître " un scénario à la
rwandaise ". C'était la septième intervention française depuis l'indépendance
dans ce pays aux allures de fantôme où sept habitants sur dix vivent dans une
pauvreté extrême et où l'espérance de vie a reculé de dix ans. Pays fantôme,
le Centrafrique – baptisé Oubangui-Chari par le colonisateur français – l'a
peut-être toujours été. Certes, il a une capitale et un nom – il en a changé à
six reprises. Il possède quelques kilomètres de routes goudronnées, une langue
nationale et des ambassades. Un temps, dans les années 1970, l'empereur
Bokassa, un autocrate délirant et sanguinaire, lui a conféré une triste
notoriété. Mais que cache le décor ?
L'Oubangui-Chari est une invention française. À la fin du XIXe siècle, une
poignée d'explorateurs et d'aventuriers – des militaires jeunes et exaltés,
des missionnaires sans états d'âme, l'Évangile dans une main, le drapeau
français dans l'autre – se sont élancés à la conquête du " dernier blanc de
l'Afrique ". De ce vaste et lointain territoire ont hérité des sociétés
concessionnaires qui se sont payées sur la bête. Mais la bête n'était pas
grasse et lorsque, au début des années 1960, " la Cendrillon de l'Empire "
s'est vu octroyer l'indépendance, le pays avait tout pour se déliter, sous
l'oeil de l'ancienne puissance coloniale, qui n'a cessé depuis de peser sur
les hommes et les événements.
Au terme d'une longue et minutieuse enquête, mélange de reportages,
d'entretiens et de lectures, Jean-Pierre Tuquoi livre ici un récit surprenant
et teinté de mélancolie, l'histoire romanesque et improbable de l'Oubangui-
Chari.
S'identifier pour envoyer des commentaires.