- EAN13
- 9782749277097
- Éditeur
- Erès
- Date de publication
- 27/09/2023
- Collection
- Entre les lignes
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
De la politique et de la psychanalyse : pas sans l'amour
Tous les ymptômes ne se valent pas
Marie-Jean SAURET
Erès
Entre les lignes
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-
Papier - Erès 28,00
Le sujet investit son désir avec le symptôme permis par son fonctionnement
psychique. Grâce à lui il loge le réel de ce qu’il est dans le lien social. Il
le fait de façon telle qu’il puisse y vivre avec d’autres – y compris ceux en
échec. De la sorte, névrose, psychose et perversion constituent un écosystème
psychique où chacune remplit une fonction sociale. L’impératif de jouissance
du discours capitaliste met à mal cette biodiversité psychique. Rejetant le
manque où le désir trouve sa raison, il désactive le génie propre à chaque
forme d’assujettissement, et rend impensable le réel où s’enracine la
singularité. Il sert ainsi un monde prédateur potentiellement uniforme
excluant l’amour, où l’individu s’évalue en termes marchands. Ses
protestations symptomatiques se multiplient mais interprétées comme des
accidents diversement réparables. Le sujet capturé revendique son mode de
jouissance propre, et cherche refuge parfois dans des discours radicaux
d’allure paranoïaque et/ou dans des communautés de « mêmes » étayées sur la
haine de ceux auxquels il fait supporter désormais sa propre altérité
(xénophobie, antisémitisme). Quelle politique pourrait contrarier cette
logique que l’ouvrage explore ?
psychique. Grâce à lui il loge le réel de ce qu’il est dans le lien social. Il
le fait de façon telle qu’il puisse y vivre avec d’autres – y compris ceux en
échec. De la sorte, névrose, psychose et perversion constituent un écosystème
psychique où chacune remplit une fonction sociale. L’impératif de jouissance
du discours capitaliste met à mal cette biodiversité psychique. Rejetant le
manque où le désir trouve sa raison, il désactive le génie propre à chaque
forme d’assujettissement, et rend impensable le réel où s’enracine la
singularité. Il sert ainsi un monde prédateur potentiellement uniforme
excluant l’amour, où l’individu s’évalue en termes marchands. Ses
protestations symptomatiques se multiplient mais interprétées comme des
accidents diversement réparables. Le sujet capturé revendique son mode de
jouissance propre, et cherche refuge parfois dans des discours radicaux
d’allure paranoïaque et/ou dans des communautés de « mêmes » étayées sur la
haine de ceux auxquels il fait supporter désormais sa propre altérité
(xénophobie, antisémitisme). Quelle politique pourrait contrarier cette
logique que l’ouvrage explore ?
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