- EAN13
- 9782764647219
- Éditeur
- Éditions du Boréal
- Date de publication
- 09/08/2022
- Collection
- Nouvelles
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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Livre numérique
Autre version disponible
-
Papier - Boréal 17,00
Il est probable que je mourrai avant la fin de l’année. On est en mai.
J’écoule mes journées à ne rien faire. Comme si je suivais une règle définie.
Au fond, je me laisse porter par le temps. La vie se détache de moi petit à
petit. Je ne proteste plus, je suis même devenu une sorte de croyant. Je crois
fermement aux instants de paix qui me restent. Voilà ce que nous confie un des
personnages de ces brèves nouvelles. Si on compte, parmi ceux-ci, une femme
dans la force de l’âge qui mesure son pouvoir de séduction auprès de ses
collègues masculins ou un homme qui apprend à conduire à cinquante ans, ils
ont pour la plupart dépassé ce qu’on considère habituellement comme le seuil
de la vieillesse. Ils évoquent la disparition d’un ami, la visite en rêve d’un
père mort depuis longtemps. Ils se remémorent leurs amours défuntes,
feuillettent assidument les pages nécrologiques des journaux, contemplent le
piano qu’ils n’ouvriront plus, caressent le rêve d’une fin de vie peuplée de
lectures aussi libres que jouissives. Ce qui les réunit, c’est l’art subtil de
Gilles Archambault, tout en clair-obscur, son regard oblique qui sait faire
ressortir, sans jamais forcer le trait, l’inattendue richesse de chacun des
instants qu’ils traversent.
J’écoule mes journées à ne rien faire. Comme si je suivais une règle définie.
Au fond, je me laisse porter par le temps. La vie se détache de moi petit à
petit. Je ne proteste plus, je suis même devenu une sorte de croyant. Je crois
fermement aux instants de paix qui me restent. Voilà ce que nous confie un des
personnages de ces brèves nouvelles. Si on compte, parmi ceux-ci, une femme
dans la force de l’âge qui mesure son pouvoir de séduction auprès de ses
collègues masculins ou un homme qui apprend à conduire à cinquante ans, ils
ont pour la plupart dépassé ce qu’on considère habituellement comme le seuil
de la vieillesse. Ils évoquent la disparition d’un ami, la visite en rêve d’un
père mort depuis longtemps. Ils se remémorent leurs amours défuntes,
feuillettent assidument les pages nécrologiques des journaux, contemplent le
piano qu’ils n’ouvriront plus, caressent le rêve d’une fin de vie peuplée de
lectures aussi libres que jouissives. Ce qui les réunit, c’est l’art subtil de
Gilles Archambault, tout en clair-obscur, son regard oblique qui sait faire
ressortir, sans jamais forcer le trait, l’inattendue richesse de chacun des
instants qu’ils traversent.
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