La voix de Paola, le geste de peindre, la relation du peindre au corps, du corps à la voix, et celui qui se saisit de ce tournoiement en mots
EAN13
9782814502574
Éditeur
PublieNet
Date de publication
Collection
Temps Réel
Langue
français
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La voix de Paola

le geste de peindre, la relation du peindre au corps, du corps à la voix, et celui qui se saisit de ce tournoiement en mots

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Où est la fiction ? Et si la vérité possible ou essentielle de l’écriture
était d’abord dans ce bousculement de toute certitude quant à la fiction ?
Qu’on avait alors une chance possible de passer au-delà l’illusion du langage
et le jeu des signes, qu’ils soient phrase ou peinture, pour une relation plus
essentielle ?

Et celui qui a pour vocation le soin, la précision de ses mains au plus exact
du corps de l’autre, quel langage tient-il ?

Aller à l’essentiel, il y aura forcément le corps. Le corps en danger, le
corps opéré. Il y aura la nudité, et la voix. Celui qui avance dans les mots,
et n’est pas le personnage de fiction mis en avant du texte, est dans cette
tension. Celui qui a pour outil les mots n’a pas l’usage libre du corps comme
le peintre, mais le lien physique de la parole aux cordes vocales qui la
profère va devenir l’intercesseur : on entre en énigme. Texte rouge, comme les
peintures qu’il appelle.

En face, celle qui peint. A elle l’audace, la relation sans médiation du corps
au geste, et les figures qui en naissent.

Mais le lien de ces figures aux symboles se défait quand la fiction, pour
approcher le corps, en fait photographie, mêle le document aux toiles, ou bien
se prend, pour les toiles, à les agrandir, reproduire, décortiquer.

Et le corps quand on applique sur lui peinture, qu’il devient figure et qu’on
s’en saisit comme nouvel objet de peinture ? Et lorsqu’il est opéré ? Un
vertige prend à l’enchaînement des figures : le prix d’une oeuvre, dépend-il
de ce qu’elle a pris au corps ? Oppositions d’artistes, photographes,
sculpteur.

Et lorsque le corps est dessaisi de lui-même, opéré ou privé de cette liberté
nécessaire pour le risque ?

Cette relation de la figure au récit, de la parole au peindre, est un noeud
essentiel de l’histoire littéraire, simplement parce qu’elle met l’écriture en
abîme. Patrick Froehlich nous en propose une figure pour aujourd’hui, une
figure crue, où le corps vient en avant comme seul intercesseur, et la fiction
seule route pour ce qui les dépasse, en réel ou en fiction, des deux côtés :
la matérialité même du corps comme l’irreprésentable, et là où la peinture
comme la phrase aura à pratiquer le saut dans l’inconnu.

FB

Né en 1961, chirurgien, Patrick Froehlich vit et enseigne à Lyon et Montréal.
Il a publié aux éditions du Seuil en 2006 Le Toison. Voir aussi sur
publie.net, Distance, silence.

Et visiter aussi le site de Paola Hivelin, où on retrouvera certaines des
toiles reproduites dans le livre.
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