Flocoon Paradise, Au paradis de la glisse sans limite, le livre le plus déjanté jamais proposé sur publie.net!
EAN13
9782814504073
Éditeur
PublieNet
Date de publication
Collection
Publie.noir
Langue
français
Fiches UNIMARC
S'identifier

Flocoon Paradise

Au paradis de la glisse sans limite, le livre le plus déjanté jamais proposé sur publie.net!

PublieNet

Publie.noir

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782814504073
    • Fichier Mobipocket, libre d'utilisation
    • Lecture en ligne, lecture en ligne
    • Fichier EPUB, libre d'utilisation
    4.99
"– C’est suuuuuper sympa ! Vous ne trouvez pas, Ray ?

Non.

Je ne trouve pas.

Je ne trouve pas super sympa de me geler les burnes perché sur la terrasse
ventée d’un immeuble branlant. Je ne trouve pas super sympa cet endroit
sinistre perdu au milieu d’un océan de neige. Comme je n’ai pas trouvé super
sympa les deux derniers jours passés à gérer galère sur galère dans un univers
hostile et glacial. Je ne trouve pas super sympa de me retrouver piégé comme
un rat inconscient. Je me suis vraiment comporté comme un rongeur écervelé à
proximité d’une tapette chargée. Le ressort de ce piège a pourtant mis un
temps certain pour s’abattre vers ma nuque, j’aurais eu le temps de réagir.
Faire preuve d’un minimum de lucidité. Me casser d’ici. Non. Je ne trouve pas
ça « suuuper sympa ». Plutôt grotesque. Et je ne trouve pas super sympa non
plus l’andouille mondaine qui frétille à côté de moi.

– On se croirait sur le toit du monde ! Vous ne trouvez pas, Ray ?

– Le toit du monde ? Quel toit du monde, Gabrielle ? Le toit d’une ruine, oui.

– Hooooo... Enfin, Ray, je vous l’ai déjà fait remarqué cent fois.

– Quoi donc ?

– Mais enfin Ray, que vous pouvez m’appeler « Gab’ », bien sûr...

Gab’... Une gourde ! Une vraie, une authentique. Je la dévisage, consterné. La
gourde me gratifie d’un sourire niais. Son sourcil gauche a du mal à s’agiter
aussi vite que le droit mais ses cils battent frénétiquement. Ce tic agaçant
devient de plus en plus incontrôlable.

– Ma pauvre vieille, regarde-nous ! On est coincé comme des glands sur la
terrasse d’un building qui ne demande qu’à s’écrouler...

– Oooh, Ray ! Mais vous manquez vraiment de poésie. Dans un cadre aussi
idyllique ! Mon Jean-Joachim serait là, il nous aurait déjà...

– Mais merde à la fin, avec ton Jean-Joachim.

Je craque. Ça y est. Je me lâche. Habituellement, c’est pas mon genre, surtout
avec les filles. Là, c’est trop. Elle m’a gonflé, Gab’."
S'identifier pour envoyer des commentaires.