- EAN13
- 9782909140971
- Éditeur
- Les Contemporains favoris
- Date de publication
- 25/02/2022
- Collection
- Psy-Poucet
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Face au harcèlement, une éthique de la parole
Simon Canat, Didier Moulinier
Les Contemporains favoris
Psy-Poucet
Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782909140971
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Le harcèlement nous apparaît comme un mal contemporain, voire comme un mal du
siècle. De l’école jusqu’à la politique, en passant par le bureau, le
phénomène s’est banalisé et semble atteindre toutes les strates de la société.
Nous voyons naître des maux, des maladies, des violences, qui n'existaient pas
auparavant – y compris de nouvelles formes d’esclavagisme. Nous faisons
l'hypothèse que le harcèlement non seulement en fait partie, mais qu’il en
résume l’esprit. Il est devenu l’autre nom du Pouvoir – et le Pouvoir le sait
bien.
D’un autre côté, si le harcèlement est partout, il n'est nulle part. Or s’il
est important de nommer le mal, pour le dénoncer, il n’est pas moins requis de
l'imputer à des sujets, pour tenter de les traiter. Le fait est que nous avons
affaire à des actes singuliers, impliquant des individus dotés d’une structure
psychique particulière, que nous n’hésiterons pas à caractériser comme
perverse. Où certes le rapport à la loi est biaisé, mais où la prééminence de
la chose sexuelle est non moins patente. Quiconque ne voit pas le motif
systématiquement sexuel, explicitementsexiste, de tout acte de harcèlement,
assurément ne voit rien.
Un acte qui est deparole. C’est là l’autre point essentiel : le harcèlement
dit « moral » est un phénomène essentiellement verbal. C’est pourquoi,
spécifiquement, il s’agirait de réfléchir à un usage éthique de la parole pour
contrer cet usage vicié du langage qu’est, selon nous, le harcèlement. Que
faire – au mieux – face au harcèlement ? Comment y répondre ? C’est donc bien
la dimension du langage, plus précisément de la parole, qu’il convient de
pointer. Que dire, comment dire, comment ne pas laisser dire ?
siècle. De l’école jusqu’à la politique, en passant par le bureau, le
phénomène s’est banalisé et semble atteindre toutes les strates de la société.
Nous voyons naître des maux, des maladies, des violences, qui n'existaient pas
auparavant – y compris de nouvelles formes d’esclavagisme. Nous faisons
l'hypothèse que le harcèlement non seulement en fait partie, mais qu’il en
résume l’esprit. Il est devenu l’autre nom du Pouvoir – et le Pouvoir le sait
bien.
D’un autre côté, si le harcèlement est partout, il n'est nulle part. Or s’il
est important de nommer le mal, pour le dénoncer, il n’est pas moins requis de
l'imputer à des sujets, pour tenter de les traiter. Le fait est que nous avons
affaire à des actes singuliers, impliquant des individus dotés d’une structure
psychique particulière, que nous n’hésiterons pas à caractériser comme
perverse. Où certes le rapport à la loi est biaisé, mais où la prééminence de
la chose sexuelle est non moins patente. Quiconque ne voit pas le motif
systématiquement sexuel, explicitementsexiste, de tout acte de harcèlement,
assurément ne voit rien.
Un acte qui est deparole. C’est là l’autre point essentiel : le harcèlement
dit « moral » est un phénomène essentiellement verbal. C’est pourquoi,
spécifiquement, il s’agirait de réfléchir à un usage éthique de la parole pour
contrer cet usage vicié du langage qu’est, selon nous, le harcèlement. Que
faire – au mieux – face au harcèlement ? Comment y répondre ? C’est donc bien
la dimension du langage, plus précisément de la parole, qu’il convient de
pointer. Que dire, comment dire, comment ne pas laisser dire ?
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