- EAN13
- 9782200629526
- ISBN
- 978-2-200-62952-6
- Éditeur
- Armand Colin
- Date de publication
- 10/02/2021
- Collection
- LA LETTRE ET L'
- Nombre de pages
- 192
- Dimensions
- 21 x 15 x 1,5 cm
- Poids
- 264 g
- Langue
- français
- Langue d'origine
- anglais
- Fiches UNIMARC
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La pensée politique de Shakespeare
De Allan Bloom, Harry V. Jaffa
Préface de Philippe Raynaud
Armand Colin
La Lettre Et L'
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Il semble clair que Shakespeare a véritablement et consciemment conçu ses oeuvres comme les vecteurs de sa sagesse politique — ses pièces historiques en fournissent la preuve. Shakespeare a cherché à y développer un point de vue raisonnable sur la nature du régime anglais et sur la façon dont il devait être accepté et révéré par les générations ultérieures d’Anglais. Il a réussi dans son entreprise, car les Anglais, à bien des égards, comprennent véritablement leur histoire de la façon dont il l’a dépeinte. Sur ce point, son dessein était clairement politique. C’est en se référant d’abord aux préoccupations de la société civile qu’il a compris ce qui pouvait éblouir et passionner son public.
Est-il vraisemblable que ce ne fût là rien de plus qu’une série d’histoires bonnes pour le théâtre ? Peut-on raisonnablement prétendre que Shakespeare s’est jeté précipitamment dans la composition de pièces historiques parce qu’il avait besoin d’argent, ou encore qu’il ignorait les faits les plus importants de l’histoire anglaise parce qu’il n’avait jamais fait d’études ? Ce serait comme dire que Jefferson, sans s’intéresser vraiment aux principes politiques, a écrit la Déclaration d’indépendance parce qu’il voulait être célèbre, et que le succès de cette déclaration tient au fait qu’elle fournit un excellent discours de 4 juillet…
Est-il vraisemblable que ce ne fût là rien de plus qu’une série d’histoires bonnes pour le théâtre ? Peut-on raisonnablement prétendre que Shakespeare s’est jeté précipitamment dans la composition de pièces historiques parce qu’il avait besoin d’argent, ou encore qu’il ignorait les faits les plus importants de l’histoire anglaise parce qu’il n’avait jamais fait d’études ? Ce serait comme dire que Jefferson, sans s’intéresser vraiment aux principes politiques, a écrit la Déclaration d’indépendance parce qu’il voulait être célèbre, et que le succès de cette déclaration tient au fait qu’elle fournit un excellent discours de 4 juillet…
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