Mediator 150 mg, Combien de morts ?

Irène Frachon

Éditions Dialogues

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    24 février 2012

    Par constance.c

    C'est une lecture qui nous plonge dans l'organisation complexe du médicament et sa mise sur le marché. J'ai eu le sentiment de lire un polar !! Irène Frachon va au fond de ses explications, qui sont accessibles au grand public, sans tabous . A lire absolument et vous comprendrez le système de l'apfssas et le pouvoir des labos .
    Irène Frachon a été très courageuse . Merci


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    13 août 2010

    un vrai roman!

    Un bon bouquin, qui remue et fait réfléchir, très bien écrit, hyper accessible qui atteint son but: alerter, sensibiliser, ouvrir le débat. On reste scotchée devant tant de détermination face à si peu d'écoute de la part des pouvoirs publics: chapeau!


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    12 juillet 2010

    Elle est comme Erin Brokovitch le docteur Frachon.
    Mais c'est pas du cinéma son histoire. Super bouquin.


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    12 juillet 2010

    Je vous suggère un autre sous-titre à la place de "Combien de morts ?". Vous pourriez utiliser "Morts sur ordonnances". C'est une citation. Qui vous ferait un procès ? Car tout de même ce bouquin c'est bien ça : morts sur ordonnances.


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    12 juillet 2010

    Ce Mediator est un livre étrange. Ce "sous-titre censuré" m'a incité à aller voir de quoi il en retournait.
    En réalité ce n'est pas très explicite. On ne sait absolument pas pourquoi le sous-titre est celui-là.
    D'autant que rien dans le livre ne permet de le comprendre. J'ai fini par deviner, en regardant le site de la maison d'édition, qu'il y avait eu une première version du livre avec un premier sous-titre qui était "combien de morts ?" et que c'est ce "combien de morts ?" qui avait été censuré. Au demeurant on ne voit pas bien pourquoi ce "combien de morts ?" a pu être censuré. Parce que, de fait, à la lecture du livre, en forme d'enquête quasi policière, il ne fait guère de doute
    qu'il y a eu des morts. Et que l'arme du crime est ce médicament le Mediator que le docteur Frachon, qui signe l'enquête a fait interdire. Facile à lire d'ailleurs cette enquête médicale. En rien rébarbative. Tout à fait accessible à l'inculte de la médecine que je suis. A vrai dire c'est un quasi-polar. Aussi facile à lire qu'un polar.


    Aussi passionnant qu'un polar. Il y a un détective, il y a des morts. Il y a l'arme du crime, le médicament interdit. Une différence tout de même par rapport à un polar, et de
    taille : c'est une histoire vraie. Les méchants sont de vrais méchants. Le Président de la république qui décore le puissant est un vrai Président de la République.
    Le puissant est un vrai puissant puisque le laboratoire pharmaceutique qu'il possède et dirige est le deuxième laboratoire français par l'importance économique. Les morts sont des vrais morts. Tués non par balles mais par rétrécissement de leurs valves du coeur. L'agence de sécurité du médicament bien frileuse et qui semble très timorée quand il s'agit de déplaire au puissant laboratoire pharmaceutique est notre Afssaps. Les conflits d'intérêt qui ont tant retardé la décision d'interdire à la vente ce médicament-tueur sont de vrais conflits d'intérêt.
    Au vrai : un polar passionnant, un polar qui se lit d'une traite. Le polar de l'été. Et surtout : un livre salutaire. Un document d'importance. Que tous les médecins et tous les étudiants en médecine voudront lire, j'espère. Et avec eux tous les étudiants en sciences politiques. Bravo docteur. Et mercI.


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    12 juillet 2010

    Terrifiant

    Terrifiant. Passionnant. Eclairant. Sur la puissance du laboratoire notamment. Et qui conduit à se demander s'il y en a beaucoup de "médicaments" comme celui-là. Qui soigne mieux les finances du laboratoire servier que les malades qu'il est censé soulager.


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    12 juillet 2010

    Nécessaire

    Un livre nécessaire. Qu'on lit d'une traite. Terrible. Dans les films policiers les voyous c'est par exemple des truands marseillais équipés de revolvers. Là on ne voit que des types bien sous tous rapports. Propres sur eux. Le Président donne même la légion d'honneur à leur chef. Pourquoi au fait la légion d'honneur ?


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    11 juillet 2010

    J'ai apprécié l'analyse factuelle que mène l'auteure. Elle présente des faits, des chiffres, des noms, des téoignages de personnes malades. Sa pugnacité est remarquable tout comme sont révoltantes l'inertie et l'hypocrisie de l'AFSSAPS.

    On croirait vraiment lire une enquête policière, à la poursuite des coupables, avec collecte de preuves et de témoins.

    Voici quelques propos de Charles Kermarec, directeur de la Librairie Dialogues, qui résument et le livre et la polémique qui l'entoure: "Le Mediator 150mg est un médicament antidiabétique souvent prescrit comme coupe-faim, dont l'autorisation de mise en marché a été suspendue par l'Afssaps (Agence du médicament), en novembre 2009, en raison de sa toxicité avec risque avéré d'atteinte des valves du cœur que sa consommation entrainait pour les patients. Les valvulopathies sont des maladies qui peuvent être mortelles. Deux millions de personnes ont consommé du Mediator. Et 300 000 encore tous les jours au moment où l'interdiction faite aux pharmaciens de le vendre a été prononcée.

    Irène Frachon, pneumologue au CHU de Brest, a été l'un des médecins dont l'enquête a conduit l'Afssaps à faire retirer le Mediator du marché. Elle est l'auteur du livre Mediator 150mg combien de morts ? A l'issue de son enquête serrée, scientifique, son livre se termine par cette phrase : "Il me reste une question : combien de morts ?". Cette question est donc la question prospective, et légitime, d'un médecin soucieux de ses malades et des politiques de santé.
    Le laboratoire Servier a attrait en justice les éditions dialogues, éditeur du livre, et demandé que soit retirée de la couverture cette mention : "Combien de morts" au motif qu'elle risquerait de lui causer un préjudice grave. Action judiciaire en référé vu l'urgence et l'imminence du préjudice allégué. Par un attendu ahurissant, le juge a fait droit à cette demande. Il écrit notamment : "la défenderesse (les éditions dialogues) en effet minimise l'impact de l'intitulé de son ouvrage en soulevant le fait que la diffusion du produit est aujourd'hui suspendue, et que le dommage serait en conséquence peu important. Or cet argument peut être retourné. S'il advenait finalement qu'après analyse la suspension soit levée, et la diffusion des produits à base de benfluorex rétablie, le dénigrement provoqué par la mention litigieuse se révèlerait alors grandement source de discrédit tant pour le produit que pour le fabricant du produit." En somme le juge nous dit : si un médicament qui est un poison était demain considéré comme un bonbon inoffensif, alors demain il y aurait préjudice. C'est reconnaitre qu'aujourd'hui il n'y en a pas. Et d'imminent non plus. Dès lors, la décision du juge brestois s'analyse clairement et simplement en une censure d'un sous-titre, légitime s'agissant de la toxicité avérée, reconnue par l'Afssaps, d'un médicament qui peut être cause de valvulopathie. Une censure du sous-titre. Une censure du livre. Dont la couverture doit être modifiée sous astreinte de 50 euros par exemplaire distribué. Le métier de libraire consiste avant tout à se dresser contre la censure. Je fais appel.
    Ce livre sera de nouveau en vente la semaine prochaine. Son sous-titre sera désormais "sous-titre censuré". Il me reste une question : qu'est ce qui est préjudiciable ? Le sous-titre : combien de morts ? Ou les morts ?"

    Je n'ai que peu de choses à ajouter aux propos de Charles Kermarec. Si scandale il y a, ce n'est pas Irène Frachon qui le crée ou qui l'alimente. J'ai apprécié l'analyse factuelle que mène l'auteure. Elle présente des faits, des chiffres, des noms, des téoignages de personnes malades. Sa pugnacité est remarquable tout comme sont révoltantes l'inertie et l'hypocrisie de l'AFSSAPS.

    On croirait vraiment lire une enquête policière, à la poursuite des coupables, avec collecte de preuves et de témoins. Sur la carte qui accompagnait ce livre, une main avisée a écrit: "Un livre qui se lit comme un polar. Un polar qui vous glace le sang. Mais un polar où tout est vrai." On ne pourrait mieux parler de ce livre, document troublant et inquiétant qui alerte sur la sécurité des patients et la connaissance des médicaments.


  • Conseillé par
    5 juin 2010

    Je suis client régulier de votre librairie
    à Brest. Mais de passage à Paris hier
    j'ai voulu acheter ce livre à la FNAC des
    Ternes. Ils ne l'avaient pas. Ensuite
    au Virgin de l'aeroport d'orly où on
    m'a répondu "ah non on ne fait pas".
    Dommage qu'on ne le trouve que chez
    vous ce livre.