Littérature contemporaine de langue allemande

Auteurs d'Autriche

En Autriche, le brassage qui naît de la fusion entre les cultures juive, allemande, et slave produit une véritable effervescence. Mais plus tard, le vide culturel qu'a laissé la seconde guerre mondiale met du temps à se combler. Nombre d'écrivains ont été contraints à l'exil et certains, comme Elias Canetti, ne parviendront jamais à revenir. La littérature des ruines ("Trümmerliteratur") décrit ce pays au sortir de la guerre, jusqu'à ce qu'au début des années 70, un contre-courant émerge, qui essaie d'exorciser ce passé difficile à assumer.

Éditions Jacqueline Chambon


Viviane Hamy

21,50

Viviane Hamy

9,90

" C'est une vie, c'est une claque, c'est inoubliable. " ​Olivia de Lamberterie, Elle
" C'était la mort et non le sexe, le secret dont les grandes personnes parlaient en chuchotant, et sur lequel on aurait bien voulu en apprendre davantage. "
Juive, Ruth Klüger est née à Vienne, en 1931. À onze ans, elle fut déportée avec sa mère à Theresienstadt, puis à Auschwitz où cette dernière lui proposa le suicide en se lançant contre les barbelés électrifiés. " Par miracle ", toutes deux furent expédiées à Christianstadt, d'où elles réussirent à s'échapper avant de débarquer à New-York. La jeune fille se maria, eut deux enfants, puis divorça. Elle devint une germaniste émérite. À soixante et un ans, un accident survenu à Göttingen la convainquint qu'il était nécessaire de témoigner. Continuer à vivre ? Comment y parvenir tout en récusant aussi bien l'oubli qu'on veut vous imposer que l'apitoiement ou la muséification de cet épisode de l'Histoire ? Peut-on refuser de témoigner et de fournir un récit taillé comme l'autre l'attend, selon le bon patron, dans le bon tissu, cousu avec le bon fil ?
Refus de témoigner a été écrit en allemand et l'auteur l'a dédié à " mes amis allemands ".
Ce livre a reçu le prix Mémoire de La Shoah 1998.


Traduit de l'allemand par Y. Hoffmann et M. Litaize. Présentation par Y. Hoffmann.


6,90

"Une jeune fille de la bourgeoisie viennoise, en villégiature avec sa tante dans un palace italien, apprend que son père, ruiné à la suite de malversations financières, ne pourra être sauvé du déshonneur et de la prison que si elle parvient à soutirer à un ancien ami de la famille, le marchand d’art Dorsday, une somme importante. Celui-ci lui promet l’argent à la condition qu’il puisse la contempler nue. Le vieux Dorsday répugne à Else – elle veut bien être une garce, mais pas une grue – et sa proposition déclenche chez elle un délire qui trouvera son épilogue grandiose dans la scène où elle se déshabille dans les salons de l’hôtel avant de se donner la mort en absorbant des somnifères. "
Roland Jaccard.

Mademoiselle Else ou le soliloque tragique d’une femme piégée par les oscillations de l’âme. A travers les mots et les errances désespérées de son personnage, Schnitzler brosse le tableau exemplaire des fascinants déchirements de la morale viennoise au tournant de la modernité, valse – hésitation entre désir et devoir, entre fantasmes de prostitution et rêves de continence. Publié en 1924, ce texte demeure l’un des plus beaux exercices de style de la littérature contemporaine.Précédé de Arthur Schnitzler, l’inoubliable, par Roland Jaccard.
Traduction par Henri Christophe.