Littérature contemporaine de langue allemande

Auteurs de République Tchèque

Quelques livres d'auteurs tchèques qui ont choisi l'allemand comme langue d'écriture.

roman

Le Livre de poche

Leo Perutz Où roules-tu, petite pomme ? Sur la plaque, il lut un nom étranger qui ne lui disait rien. Une terrible frayeur s'empara de lui : peut-être arrivait-il trop tard. « Selioukov n'est plus là, se dit-il, il a quitté l'appartement hier et personne ne sait où il est parti... » Mais pendant qu'il réflechissait, il sentit une odeur délicate et étrange qui passait sous la porte. Il connaissait cette odeur ; il l'avait sentie en Sibérie, au camp de Tchernaviensk : c'était l'arôme du tabac chinois, des cigarettes que fumait Selioukov. Il ferma les yeux et aspira avec une satisfaction indicible le parfum d'une journée du passé. Puis il sonna. Derrière cette porte, il le savait à présent, il trouverait Selioukov. Leo Perutz Georg Vittorin est un ancien officier de l'armée autrichienne. Libéré, après plusieurs mois passés dans un camp russe de Sibérie, il décide de rechercher l'un des gardiens dont il veut se venger, le capitaine Selioukov. S'engage alors une formidable course-poursuite à travers I'Europe des années 20. Constantinople, Milan, Paris, l'Union soviétique... Univers troubles sur fond de crise. Vittorin finira par retrouver son geôlier... Où roules-tu, petite pomme ? est l'un des romans les plus célèbres de Perutz. Près de trois millions de lecteurs le découvrirent en 1928.


Intégrale des récits de Kafka II

Actes Sud

8,20

A la colonie disciplinaire et autres récits Intégrale des récits de Kafka - tome 2 La traduction libre et audacieuse de Catherine Billmann et Jacques Cellard fait entendre mieux que jamais l'humour surprenant qui imprègne les histoires les plus étranges ou les plus inquiétantes imaginées par Kafka, telles A la colonie disciplinaire, Joséphine la chanteresse, Un artiste du jeûne, Compte rendu pour une académie... La collection Babel propose désormais l'intégralité des récits de Kafka dans une nouvelle traduction : La Métamorphose, La Sentence, Le Soutier et autres récits (Babel n° 285) et le présent volume réunissent les textes publiés par l'auteur ou sous son contrôle de 1912 à 1924 ; Récits posthumes et fragments (Babel n° 867) rassemble des manuscrits pour la plupart inédits ou inachevés, publiés par les soins de Max Brod après la mort de l'écrivain praguois. Ecrivain tchèque d'expression allemande, né à Prague le 3 juillet 1883 et mort au sanatorium de Kierling, près de Vienne, le 3 juin 1924, Franz Kafka, méconnu de son vivant, est l'auteur d'une oeuvre considérable qui aura marqué le XXe siècle.


De qui le grand Léonard de Vinci pourrait-il bien s'inspirer pour représenter le Judas du grand œuvre de sa vie, La Cène ? À bien y réfléchir, une canaille des milieux malfamés de Milan devrait faire l'affaire ! Après avoir arpenté en tous sens les tavernes de la ville, il lui vient une évidence : Jésus aurait absous ces pauvres hères, or à Judas il ne pardonna rien. Et si, plutôt qu'une brebis égarée, Léonard allait voir du côté des « honnêtes gens » ? Un roman haut en couleurs et l'un des plus retors imaginé par Leo Perutz.


roman

Le Livre de poche

7,20

«La belle Esther, l’épouse de Mordechai Meisl, s’éveilla dans sa maison de la place des Trois-Fontaines. La lumière du soleil matinal tombait sur son visage et donnait à ses cheveux des reflets rougeâtres… C’était un rêve ! murmura-t-elle. Et nuit après nuit, c’est toujours le même ! Quel beau rêve ! Mais, loué soit le Créateur, ce n’est qu’un rêve. »

Roman des amours irréelles, roman d’une ville disparue, roman d’une société enchanteresse : dans La Nuit sous le pont de pierre, Leo Perutz ressuscite, avec une maestria digne des kabbalistes qu’il met en scène, la Prague du xviie siècle. Quatorze tableaux pour peindre les amours merveilleuses de la belle Esther et de l’Empereur, et pour magnifier un monde extravagant, empli de bouffons, d’astrologues, d’alchimistes et de courtisans fébriles, où s’entrelacent les passions.


Le Livre de poche

6,80

Quelle singulière mission, quel puissant appel ont pu fixer l’énigmatique M. K. qui se dit arpenteur sur les terres du comte weswest ? L’auberge du village enneigé où il échoue par un soir d’hiver sera-t-elle désormais le visage de son destin ou l’ultime étape vers ce monde du Château qui semble aimanter ses rêves ? Lorsque s’interrompt ce récit inachevé, le lecteur quitte à regret une contrée onirique éclairée par l’humour et la facétie. Allégorie moderne, fable ou fiction pure, Le Château se dresse comme un nid d’aigle où Kafka accumule un trésor d’images et de visions qu’il plonge, comme le voulait l’un de ses maîtres, Kierkegaard, « dans les eaux baptismales de l’oubli pour le consacrer à l’éternité du ressouvenir ».