Littérature contemporaine italienne

Foisonnante, inventive et d'une grande variété, la littérature italienne d'aujourd'hui, héritière d'une culture plusieurs fois millénaire, nous ouvre de nouveaux horizons.

Riche d'influences multiples, elle produit des romans plein de vivacité, de gravité ou d'humour, qui s'ancrent dans la réalité italienne d'aujourd'hui, celle de la Péninsule mais aussi celle des îles - Sicile et Sardaigne.

Nous avons choisi ici de vous proposer une sélection de romans italiens disponibles en traduction française.

Ce tour d'horizon de la littérature italienne contemporaine traduite en français ne prétend ni à l'objectivité... ni à l'exhaustivité !

Au travers de plus de 250 romans, voici donc un panorama de la littérature italienne d'aujourd'hui dans toute son originalité et sa richesse.

Timoteo, éminent chirurgien, se trouve réduit à l'impuissance le jour où sa fille Angela est victime d'un grave accident de la route. Alors que les médecins tentent de la ramener à la vie, Timoteo, fou de douleur, fait défiler le film de sa vie et nous livre le négatif de son existence apparemment si lisse. Un monologue qui n'a rien d'une supplique, dans lequel Timoteo révèle le secret de la passion ravageuse qu'il eut pour une femme prénommée Italia. Margaret Mazzantini, prix Premio Strega 2002, orchestre cette mise à nu bouleversante où affleurent toutes les nuances et les ambivalences de l'amour et du désir.

«Écoute-moi est la confession d'un homme doublement accablé, dont la douleur libère la parole comme un torrent qui déferle dans la nuit. Margaret Mazzantini : la voix poignante d'une vierge noire des lettres italiennes.»

André Clavel, L'Express



Suivi de Comme une funambule

Le Livre de poche

L'héroïne est une jeune Sarde étrange "aux longs cheveux noirs et aux yeux immenses".
Elle est toujours en décalage, toujours à contretemps, toujours à côté de sa propre vie... Et il y a des personnages secondaires, peints avec une touche d'une extraordinaire finesse : le mari, épousé par raison pendant la Seconde Guerre, sensuel taciturne à jamais mal connu ; le Rescapé, brève rencontre sur le Continent, à l'empreinte indélébile ; le fils, inespéré, et futur pianiste ; enfin, la petite-fille, narratrice de cette histoire, la seule qui permettra à l'héroïne de se révéler dans sa vérité.
Mais sait-on jamais tout de quelqu'un, aussi proche soit-il...
Milena Agus dit de sa famille qu'ils sont "sardes depuis le paléolithique". Et c'est en Sardaigne que l'auteur de Mal de pierres a résolument choisi de vivre, d'enseigner et de situer son récit. Déjà remarquée par la presse italienne pour son premier roman, Milena Agus confirme ici son exceptionnel talent et sa liberté de ton.


23,35

Trente ans après Le Nom de la rose, Umberto Eco nous offre le grand roman du XIXème siècle secret. De Turin à Paris, en passant par Palerme, nous croisons une sataniste hystérique, un abbé qui meurt deux fois, quelques cadavres abandonnés dans un égout parisien. Nous assistons à la naissance de l'affaire Dreyfus et à la création de l'évangile antisémite, Les Protocoles des sages de Sion. Nous rencontrons aussi des jésuites complotant contre les francs-maçons, des carbonari étranglant les prêtres avec leurs boyaux. Nous découvrons les conspirations des renseignements piémontais, français, prussien et russe, les massacres dans le Paris de la Commune où l'on se nourrit d'illusions et de rats, les coups de poignard, les repaires de criminels noyés dans les vapeurs d'absinthe, les barbes postiches, les faux notaires, les testaments mensongers, les confraternités diaboliques et les messes noires...

Les ingrédients sont donc réunis pour faire de ce savoureux feuilleton un diabolique roman d'apprentissage. Tout est vrai ici, à l'exception de Simon Simonini, protagoniste dont les actes ne relèvent en rien de la fiction mais ont probablement été le fait de différents auteurs. Qui peut, cependant, l'affirmer avec certitude ? Lorsque l'on gravite dans le cercle des agents doubles, des services secrets, des officiers félons, des ecclésiastes peccamineux et des racistes de tous bors, tout peut arriver...


23,90

Marina a l'allure fragile d'une jeune fille et a un fils de deux ans, qu'elle élève au mieux, en se reprochant de ne pas être une mère parfaite : trop égoïste, maladroite, impatiente, fautive. Elle part avec le petit Marco se reposer dans un hameau des Dolomites, à la frontière autrichienne, où elle loue un appartement à un montagnard du cru, Manfred.
Manfred a les yeux clairs et durs, les rides du guide de haute montagne, sa mère l'a abandonné, lui et ses frères, quand il était enfant, puis sa femme l'a quitté, le laissant seul, tout à son mépris du genre féminin. Ils n'ont rien pour se plaire, sinon un noyau de solitude qu'ils  partageront, brutalement quand la nuit vient, alors que montent le désir et l'absence de l'autre. Ils s'esquivent puis se trouvent, comme si le monde était soudain à eux. Dans ce roman intimiste écrit à deux voix, Cristina Comencini fait jaillir du silence des personnages, du paysage minéral qui les entoure, torrents, roches, éboulis, une prose enivrante et désespérée. Sommes-nous faits pour vivre avec l'autre ? Et si non, qu'en sera-t-il de nous ?