- EAN13
- 9782369450719
- ISBN
- 978-2-36945-071-9
- Éditeur
- Éditions Dialogues
- Date de publication
- 06/09/2018
- Séries
- L'ironie de l'histoire (3)
- Nombre de pages
- 336
- Dimensions
- 21,1 x 13,5 x 2,6 cm
- Poids
- 400 g
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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3 - Nazisme et Révolution
Histoire théologique du national-socialisme, 1789-1989
De Fabrice Bouthillon
Éditions Dialogues
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Les éditions Dialogues rééditent, sous le titre global de "L’Ironie de l’Histoire", la trilogie consacrée au phénomène totalitaire.
Le tome III, "Nazisme et Révolution", est voué à l’étude du cas allemand. Il indique tout d’abord comment les logiques qui sont devenues celles de l’histoire de France à partir de 1789, et qui étaient fondamentalement celles d’un retour à l’unité, se sont aussi, mutatis mutantis, imposées à celle de l’Allemagne. A partir de 1871, les deux nations vivent sous deux formes pas si différentes de centrisme par exclusion des extrêmes ; elles vivent toutes les deux en 1914 la même Union sacrée. Mais, alors que la Victoire consolide en France la légitimité de la République, la défaite de l’Allemagne anéantit celle que l’Empire pouvait avoir acquise, et oblige le pays à renouer avec la dialectique centriste issue de la Révolution : c’est-à-dire, à retrouver la vieille oscillation entre centrismes par exclusion et centrismes par addition des extrêmes (dont le premier en date avait été le bonapartisme), oscillation qui avait été au cœur de l’histoire politique de l’Europe tout au long du XIXe siècle. Et comme la brutalisation provoquée par la première guerre mondiale donnait dans cet affrontement un avantage aux centrismes extrémistes, le centrisme par exclusion de la République de Weimar ne tarda pas à être vaincu par cette forme allemande du centrisme totalitaire que fut le national-socialisme. Les trois derniers chapitres de l’ouvrage s’attachent donc à la dimension centriste de celui-ci, de ses origines à sa fin: le chapitre V traite du récit dans Mein Kampf du « meeting de fondation » du NSDAP ; le chapitre VI, du sens que revêt sous cette lumière l’antisémitisme hitlérien ; enfin le chapitre VII propose une étude précise du testament politique d’Adolf Hitler, dicté par lui juste avant son suicide, et dans lequel on peut encore le voir essayer de tirer, une dernière fois, et sur différents tableaux, d’ultimes bénéfices politiques de son funeste centrisme.
Déchirant le contrat social pré-existant, la révolution française s'est étendue à l'Europe et y a séparé la Gauche de la Droite, créant une déchirure politique qui, à la veille de 1914, n'était pas plus surmontée en Allemagne qu'en France.
Comment refaire l'unité ? En prétendant réconcilier une valeur de Droite, le nationalisme, avec une valeur de Gauche, le socialisme, le national-socialisme s'est offert aux Allemands comme la solution centriste de réfection de l'unité nationale, que le peuple allemand appelait de ses vœux, et plus encore après la défaite de 1918.
Jusqu'à la fin, Hitler est resté sur cette ligne de centrisme par addition des extrêmes qui lui avait permis de conquérir le pouvoir.
Le tome III, "Nazisme et Révolution", est voué à l’étude du cas allemand. Il indique tout d’abord comment les logiques qui sont devenues celles de l’histoire de France à partir de 1789, et qui étaient fondamentalement celles d’un retour à l’unité, se sont aussi, mutatis mutantis, imposées à celle de l’Allemagne. A partir de 1871, les deux nations vivent sous deux formes pas si différentes de centrisme par exclusion des extrêmes ; elles vivent toutes les deux en 1914 la même Union sacrée. Mais, alors que la Victoire consolide en France la légitimité de la République, la défaite de l’Allemagne anéantit celle que l’Empire pouvait avoir acquise, et oblige le pays à renouer avec la dialectique centriste issue de la Révolution : c’est-à-dire, à retrouver la vieille oscillation entre centrismes par exclusion et centrismes par addition des extrêmes (dont le premier en date avait été le bonapartisme), oscillation qui avait été au cœur de l’histoire politique de l’Europe tout au long du XIXe siècle. Et comme la brutalisation provoquée par la première guerre mondiale donnait dans cet affrontement un avantage aux centrismes extrémistes, le centrisme par exclusion de la République de Weimar ne tarda pas à être vaincu par cette forme allemande du centrisme totalitaire que fut le national-socialisme. Les trois derniers chapitres de l’ouvrage s’attachent donc à la dimension centriste de celui-ci, de ses origines à sa fin: le chapitre V traite du récit dans Mein Kampf du « meeting de fondation » du NSDAP ; le chapitre VI, du sens que revêt sous cette lumière l’antisémitisme hitlérien ; enfin le chapitre VII propose une étude précise du testament politique d’Adolf Hitler, dicté par lui juste avant son suicide, et dans lequel on peut encore le voir essayer de tirer, une dernière fois, et sur différents tableaux, d’ultimes bénéfices politiques de son funeste centrisme.
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