- EAN13
- 9782021276206
- Éditeur
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- Date de publication
- 1997
- Collection
- Points
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Livre numérique
Pourquoi seraient-ils émotifs, ces gourmands ? Prompts à s'émouvoir, à se
donner des sensations fortes, à s'évanouir de volupté, à prendre leur temps,
ils n'auraient rien à voir avec nos contemporains, qui mangent du bout des
lèvres, en pinçant le bec, sans se graisser les doigts, à toute vitesse. Dis-
moi ce que tu manges, je te dirai qui tu es. Ou ce que tu éprouves... Les
assiettes de nos ancêtres nous montrent de drôles de choses, étonnantes,
amusantes, incroyables, et nous en apprennent de belles. À partir de documents
historiques, des plus connus aux inconnus, se dessine une esquisse des mœurs
et des sensations de ces gourmands, et non un traité historique de la
gastronomie française, ce qui a déjà été largement fait. Au lecteur de suivre
ou non les principes de diététique – parfois vieux de quatre siècles –, de
savoir-vivre et d'hygiène, de se fier aux conseils des obsédés du ventre.
Toutefois, les âmes sensibles doivent savoir que le commun des mortels n'avait
autrefois rien d'une mauviette, et ne sourcillait pas plus à la vue du sang
qu'à celle d'une table surchargée – des détails croustillants parsemant les
recettes l'attestent. Deuxièmement : savoir s'arrêter à temps, car nombre de
gloutons sont morts de leur passion dévorante. On peut mettre en pratique les
recettes qui émaillent les rubriques, si tant est que l'on trouve encore des
yeux de veaux chez son boucher, ou de la moelle de cornes de cerfs, ou des
jambons d'ours ou des tortues...
donner des sensations fortes, à s'évanouir de volupté, à prendre leur temps,
ils n'auraient rien à voir avec nos contemporains, qui mangent du bout des
lèvres, en pinçant le bec, sans se graisser les doigts, à toute vitesse. Dis-
moi ce que tu manges, je te dirai qui tu es. Ou ce que tu éprouves... Les
assiettes de nos ancêtres nous montrent de drôles de choses, étonnantes,
amusantes, incroyables, et nous en apprennent de belles. À partir de documents
historiques, des plus connus aux inconnus, se dessine une esquisse des mœurs
et des sensations de ces gourmands, et non un traité historique de la
gastronomie française, ce qui a déjà été largement fait. Au lecteur de suivre
ou non les principes de diététique – parfois vieux de quatre siècles –, de
savoir-vivre et d'hygiène, de se fier aux conseils des obsédés du ventre.
Toutefois, les âmes sensibles doivent savoir que le commun des mortels n'avait
autrefois rien d'une mauviette, et ne sourcillait pas plus à la vue du sang
qu'à celle d'une table surchargée – des détails croustillants parsemant les
recettes l'attestent. Deuxièmement : savoir s'arrêter à temps, car nombre de
gloutons sont morts de leur passion dévorante. On peut mettre en pratique les
recettes qui émaillent les rubriques, si tant est que l'on trouve encore des
yeux de veaux chez son boucher, ou de la moelle de cornes de cerfs, ou des
jambons d'ours ou des tortues...
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