- EAN13
- 9782072467561
- Éditeur
- Gallimard
- Date de publication
- 03/04/2014
- Collection
- Hors série Littérature
- Langue
- français
- Langue d'origine
- allemand
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Papier - Gallimard 18,00
"Soudain le ciel était devenu bleu. Il n’était pas seulement bleu, mais
bleuissait, et bleuissait. C’était un bleuissement si délicat qu’il vous
berçait de la certitude que cette délicatesse ne cesserait jamais. Ce bleu-là
faisait resplendir la forêt tout entière. Et en même temps le comédien,
poursuivant sa route, voyait dans cette illumination des choses qui
l’entouraient la lumière d’un dernier jour, de mon dernier jour […]" C’est un
coup de tonnerre qui réveilla le comédien, en cette journée qui se terminerait
par la Grande Chute. Il s’était endormi chez une femme qu’il retrouverait le
soir-même, là-bas, dans la mégalopole. Complices ou bien amants, le duo qu’ils
forment est encore bien flou aux yeux du narrateur qui suit pas à pas la
préparation de son comédien. Le tournage doit débuter le lendemain, mais il
faut déjà quitter la maison, traverser la forêt, puis rejoindre la capitale.
Les rencontres les plus étranges se succèdent sans que l’on sache réellement
quels personnages existent ou lesquels sont fantasmés. Peter Handke nous
saisit par sa plume unique et nous emporte dans une pérégrination poétique. La
société, la politique ou encore la nature conversent à travers cette figure de
comédien qui se dirige inexorablement vers la Grande Chute. Annoncé tout au
long du récit, cet événement mystérieux et angoissant nous hypnotise jusqu'à
la dernière ligne de ce très beau livre.
bleuissait, et bleuissait. C’était un bleuissement si délicat qu’il vous
berçait de la certitude que cette délicatesse ne cesserait jamais. Ce bleu-là
faisait resplendir la forêt tout entière. Et en même temps le comédien,
poursuivant sa route, voyait dans cette illumination des choses qui
l’entouraient la lumière d’un dernier jour, de mon dernier jour […]" C’est un
coup de tonnerre qui réveilla le comédien, en cette journée qui se terminerait
par la Grande Chute. Il s’était endormi chez une femme qu’il retrouverait le
soir-même, là-bas, dans la mégalopole. Complices ou bien amants, le duo qu’ils
forment est encore bien flou aux yeux du narrateur qui suit pas à pas la
préparation de son comédien. Le tournage doit débuter le lendemain, mais il
faut déjà quitter la maison, traverser la forêt, puis rejoindre la capitale.
Les rencontres les plus étranges se succèdent sans que l’on sache réellement
quels personnages existent ou lesquels sont fantasmés. Peter Handke nous
saisit par sa plume unique et nous emporte dans une pérégrination poétique. La
société, la politique ou encore la nature conversent à travers cette figure de
comédien qui se dirige inexorablement vers la Grande Chute. Annoncé tout au
long du récit, cet événement mystérieux et angoissant nous hypnotise jusqu'à
la dernière ligne de ce très beau livre.
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