- EAN13
- 9782259235136
- Éditeur
- FeniXX rédition numérique (Plon)
- Date de publication
- 1990
- Collection
- Série grise
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
La Terre d'Arnhem
La vieille âme et le suprême savant
Yves Buin
FeniXX rédition numérique (Plon)
Série grise
Livre numérique
La terre d'Arnhem est située aux confins du Territoire du Nord de l'Australie.
Région tropicale, peu hospitalière, elle possède, en son centre, la plus
grande mine d'uranium du monde. Mais elle est, avant tout, un des lieux sacrés
des Aborigènes, dont les premières traces, ici, remontent à cinquante mille
ans. Excepté quelques rares autorisations, les Blancs ne sont pas admis à y
pénétrer. Ainsi, en ce lointain austral ouvrant à tous les imaginaires, existe
une terre inaccessible. Souvent, l'artiste entrevoit la beauté sans
l'atteindre, et ce que désigne son art demeure, lui aussi, inaccessible. De
cela, il vit ou meurt. Et Rimbaud disparaît dans son désert. Chacun à sa façon
ne cherche-t-il pas sa Terre d'Arnhem ? Le siècle s'est coupé en deux, voici
le temps de l'homme sans origine. Mais la Terre d'Arnhem interdite appelle une
libre géographie de la mémoire. Elle n'est rien d'autre que ce point lumineux
qu'André Breton a défini par une magistrale sentence : Tout porte à croire
qu'il existe un certain point de l'esprit, où la vie et la mort, le réel et
l'imaginaire, le passé et le futur, le communicable et l'incommunicable, le
haut et le bas cessent d'être perçus contradictoirement. Sur ces terres en
friche, où l'artiste a rejoint la géologie du monde, de souvenir en libre
association, s'organise la dérive en poésie.
Région tropicale, peu hospitalière, elle possède, en son centre, la plus
grande mine d'uranium du monde. Mais elle est, avant tout, un des lieux sacrés
des Aborigènes, dont les premières traces, ici, remontent à cinquante mille
ans. Excepté quelques rares autorisations, les Blancs ne sont pas admis à y
pénétrer. Ainsi, en ce lointain austral ouvrant à tous les imaginaires, existe
une terre inaccessible. Souvent, l'artiste entrevoit la beauté sans
l'atteindre, et ce que désigne son art demeure, lui aussi, inaccessible. De
cela, il vit ou meurt. Et Rimbaud disparaît dans son désert. Chacun à sa façon
ne cherche-t-il pas sa Terre d'Arnhem ? Le siècle s'est coupé en deux, voici
le temps de l'homme sans origine. Mais la Terre d'Arnhem interdite appelle une
libre géographie de la mémoire. Elle n'est rien d'autre que ce point lumineux
qu'André Breton a défini par une magistrale sentence : Tout porte à croire
qu'il existe un certain point de l'esprit, où la vie et la mort, le réel et
l'imaginaire, le passé et le futur, le communicable et l'incommunicable, le
haut et le bas cessent d'être perçus contradictoirement. Sur ces terres en
friche, où l'artiste a rejoint la géologie du monde, de souvenir en libre
association, s'organise la dérive en poésie.
S'identifier pour envoyer des commentaires.