- EAN13
- 9782271108340
- Éditeur
- FeniXX réédition numérique (CNRS éditions)
- Date de publication
- 1997
- Collection
- CNRS-ethnologie
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Cafés d'Orient revisités
Hélène Desmet-Grégoire
FeniXX réédition numérique (CNRS éditions)
CNRS-ethnologie
Livre numérique
Sait-on que les cafés ont fait leur apparition pour la première fois au début
du XVIe siècle en Arabie ? Qu'avant d'être adoptés par les Européens, avec la
fortune que l'on sait, ils s'étaient répandus dans toutes les grandes villes
de l'Empire ottoman ? Qu'ils y ont rencontré, pendant plus de deux siècles,
une forte opposition de la part des Oulémas et de certains sultans ? Au
commencement était le café, originaire du Yémen, pris dans les milieux soufis.
L'invention des cafés marque le passage d'une consommation privée, et
confrérique, à une consommation publique et sécularisée. D'abord réservés au
noir breuvage, ces établissements nouveaux sont devenus des espaces de
rencontre, de distraction, d'information, voire même des foyers de
contestation. S'intégrant dans l'espace urbain, au cœur des quartiers
communautaires, près des souks ou de la mosquée, ils sont vite devenus un des
éléments caractéristiques des villes de l'Orient musulman, au même titre que
les hammams ou les bazars. Lieux de la sociabilité masculine, ils autorisaient
un certain jeu au milieu de règles rigides, et faisaient fonction de sas entre
les univers disjoints d'une société compartimentée. Ces cafés d'Orient, qui
ont tant fasciné les voyageurs occidentaux en mal d'exotisme, commencent à
être mieux connus grâce à I‘exploitation de sources locales. Ces dernières
permettent un nouveau regard sur le rôle social, culturel et politique, qu'ils
ont joué au sein des sociétés de la Méditerranée musulmane, du Maghreb jusqu'à
I'lran. Fruit de la rencontre entre ethnologues, sociologues et historiens,
cet ouvrage propose un itinéraire renouvelé, riche et évocateur, à travers ces
lieux mythiques.
du XVIe siècle en Arabie ? Qu'avant d'être adoptés par les Européens, avec la
fortune que l'on sait, ils s'étaient répandus dans toutes les grandes villes
de l'Empire ottoman ? Qu'ils y ont rencontré, pendant plus de deux siècles,
une forte opposition de la part des Oulémas et de certains sultans ? Au
commencement était le café, originaire du Yémen, pris dans les milieux soufis.
L'invention des cafés marque le passage d'une consommation privée, et
confrérique, à une consommation publique et sécularisée. D'abord réservés au
noir breuvage, ces établissements nouveaux sont devenus des espaces de
rencontre, de distraction, d'information, voire même des foyers de
contestation. S'intégrant dans l'espace urbain, au cœur des quartiers
communautaires, près des souks ou de la mosquée, ils sont vite devenus un des
éléments caractéristiques des villes de l'Orient musulman, au même titre que
les hammams ou les bazars. Lieux de la sociabilité masculine, ils autorisaient
un certain jeu au milieu de règles rigides, et faisaient fonction de sas entre
les univers disjoints d'une société compartimentée. Ces cafés d'Orient, qui
ont tant fasciné les voyageurs occidentaux en mal d'exotisme, commencent à
être mieux connus grâce à I‘exploitation de sources locales. Ces dernières
permettent un nouveau regard sur le rôle social, culturel et politique, qu'ils
ont joué au sein des sociétés de la Méditerranée musulmane, du Maghreb jusqu'à
I'lran. Fruit de la rencontre entre ethnologues, sociologues et historiens,
cet ouvrage propose un itinéraire renouvelé, riche et évocateur, à travers ces
lieux mythiques.
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