- EAN13
- 9782271128102
- Éditeur
- CNRS Éditions via OpenEdition
- Date de publication
- 08/12/2020
- Collection
- Hors collection
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Le spectacle dénaturé
Le théâtre portugais sous le règne de Salazar (1933-1968)
Graça Dos Santos
CNRS Éditions via OpenEdition
Hors collection
Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782271128102
- Fichier PDF, libre d'utilisation
- Fichier EPUB, libre d'utilisation
- Fichier Mobipocket, libre d'utilisation
- Lecture en ligne, lecture en ligne
Mise en Forme
- Aucune information
Fonctionnalités
- Balisage de la langue fourni
Normes et Réglementations
- Aucune information
9.99
Les pouvoirs, qu’ils soient politiques ou religieux, sont traditionnellement
méfiants à l’égard du théâtre. Comment, pendant le presque demi-siècle
(1926-1974) qu’a duré la dictature portugaise, cet art, qui puise son énergie
dans le corps de l’acteur et le regard du spectateur, a-t-il alors survécu ? À
la lumière de mémoires d’artistes, d’archives de metteurs en scène, d’articles
de presse, Graça Dos Santos étudie la vie théâtrale et plus largement
artistique sous le régime de Salazar. Sur fond des autres variantes
européennes de dictature, elle analyse les particularités et l’évolution de la
politique théâtrale du régime, qui préfère l’esquive à l’affrontement, la
discrétion au bruit, la prévention à la répression. Partisan d’un art « façade
de la Nation » qui maquille la réalité – concrétisé dans le Teatro do Povo,
pâle copie du Théâtre du Peuple (Bussang) –, Salazar met en scène l’État
nouveau, avec la complicité d’António Ferro, chargé de la Propagande. Malgré
une oppressante surveillance, le théâtre évoluera de la soumission à la
résistance, grâce au théâtre d’amateur et au théâtre universitaire, qui seront
à l’origine du Théâtre indépendant annonciateur de la révolution des Œillets.
Au fil des chapitres, l’auteur reconstruit le difficile parcours des divers
protagonistes qui permirent que la rencontre entre la scène et la salle puisse
se perpétuer. L’accent porté sur la législation théâtrale et la censure, les
services de propagande, les conditions de vie des « gens du spectacle »
souligne les mérites de ceux qui surent braver les interdictions. L’évolution
multiforme de la pratique théâtrale sera un signe avant-coureur de la
nécessaire démocratisation d’un pays qu’on avait voulu figer. Porteur de la
double culture et de la double expérience de son auteur, ce livre ajoute un
nouvel épisode à l’histoire du théâtre européen du XXe siècle.
méfiants à l’égard du théâtre. Comment, pendant le presque demi-siècle
(1926-1974) qu’a duré la dictature portugaise, cet art, qui puise son énergie
dans le corps de l’acteur et le regard du spectateur, a-t-il alors survécu ? À
la lumière de mémoires d’artistes, d’archives de metteurs en scène, d’articles
de presse, Graça Dos Santos étudie la vie théâtrale et plus largement
artistique sous le régime de Salazar. Sur fond des autres variantes
européennes de dictature, elle analyse les particularités et l’évolution de la
politique théâtrale du régime, qui préfère l’esquive à l’affrontement, la
discrétion au bruit, la prévention à la répression. Partisan d’un art « façade
de la Nation » qui maquille la réalité – concrétisé dans le Teatro do Povo,
pâle copie du Théâtre du Peuple (Bussang) –, Salazar met en scène l’État
nouveau, avec la complicité d’António Ferro, chargé de la Propagande. Malgré
une oppressante surveillance, le théâtre évoluera de la soumission à la
résistance, grâce au théâtre d’amateur et au théâtre universitaire, qui seront
à l’origine du Théâtre indépendant annonciateur de la révolution des Œillets.
Au fil des chapitres, l’auteur reconstruit le difficile parcours des divers
protagonistes qui permirent que la rencontre entre la scène et la salle puisse
se perpétuer. L’accent porté sur la législation théâtrale et la censure, les
services de propagande, les conditions de vie des « gens du spectacle »
souligne les mérites de ceux qui surent braver les interdictions. L’évolution
multiforme de la pratique théâtrale sera un signe avant-coureur de la
nécessaire démocratisation d’un pays qu’on avait voulu figer. Porteur de la
double culture et de la double expérience de son auteur, ce livre ajoute un
nouvel épisode à l’histoire du théâtre européen du XXe siècle.
S'identifier pour envoyer des commentaires.