Les foudres de Nietzsche, Et l'aveuglement des disciples
EAN13
9782382570005
Éditeur
Hors d'atteinte
Date de publication
Collection
Faits et idées
Langue
français
Langue d'origine
français
Fiches UNIMARC
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Les foudres de Nietzsche

Et l'aveuglement des disciples

Hors d'atteinte

Faits et idées

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En France, la lecture des textes de Nietzsche et l'interprétation qu'on en
fait sont notamment marquées depuis plusieurs décennies par Deleuze, qui en a
fait un philosophe de gauche, et par Foucault, qui l'a enrôlé dans sa vaste
entreprise de reformatage du concept de vérité. Jacques Bouveresse montre
qu'il s'agit là de vastes méprises. Poursuivant la réflexion engagée dans
"Nietzsche contre Foucault" (Agone, 2016) et au terme d’une longue plongée
dans les Fragments posthumes, dont il a tiré un trésor de citations,
retraduites puis agencées avec soin, il offre ici un double portrait du
philosophe : Nietzsche en chercheur de vérité, moraliste ironiste, lucide et
passionné ; et Nietzsche en penseur politique, défenseur d’un radicalisme
aristocratique selon lequel la masse du peuple doit obéir, travailler et être
asservie pour que l’élite soit libre, et puisse commander et créer. Né dans le
Doubs en 1940, Jacques Bouveresse est un philosophe rationaliste dont les
principales influences sont Ludwig Wittgenstein, dont il est un des plus
importants commentateurs en France, le cercle de Vienne et la philosophie
analytique. Élu au Collège de France en 1995, il en est professeur honoraire
depuis 2010. Ses domaines d’étude sont la philosophie de la connaissance, des
sciences, des mathématiques, de la logique et du langage ; il s’intéresse
également à des auteurs comme Robert Musil et Karl Kraus. Héritier du
rationalisme des Lumières, Jacques Bouveresse a dénoncé ce qu’il considérait
comme des impostures scientifiques et intellectuelles, comme les « nouveaux
philosophes », et s’est distancié du structuralisme et du post-modernisme, de
Michel Foucault, Jacques Derrida ou Gilles Deleuze. Si la question de la
recherche de la vérité est centrale dans son travail, il a également un grand
souci de la modestie selon lui nécessaire aux intellectuels, de
l’accessibilité de sa pensée et de la simplicité de son expression. Il a
notamment publié Rationalité et cynisme, Minuit, 1984 ; L’Homme probable.
Robert Musil, le hasard, la moyenne et l’escargot de l’histoire, L’Éclat, 1993
; Prodiges et vertiges de l’analogie. De l’abus des belles-lettres dans la
pensée, Raisons d’agir, 1999 ; Schmock ou le Triomphe du journalisme. La
grande bataille de Karl Kraus, Seuil, 2001 ; Que peut-on faire de la religion
?, Agone, 2011 ; Nietzsche contre Foucault : sur la vérité, la connaissance et
le pouvoir, Agone, 2016 et, chez Hors d'atteinte, Les Premiers jours de
l'inhumanité (2019).
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