- EAN13
- 9782402027199
- Éditeur
- FeniXX réédition numérique (M. de Maule)
- Date de publication
- 1987
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Livre numérique
— "Le Greco ou l’éveil des ressemblances", est-ce le titre d’un essai ou d’un
roman ? — C’est un livre dont l’objet constant, avec des différences de
distances qui le règlent, est le Greco ; quelques-uns de ses tableaux, la Vue
de Tolède, Saint Jean Baptiste, Madeleine, Saint Sébastien (le faire, le voir,
la manière, la contamination de style entre le peintre et l’écrivain), le
Laocoon, et surtout, l’Enterrement du Comte d’Orgaz. — Mais tu y parles de
toi-même ! pourquoi infester cette peinture de ta biographie ? — J’y parle, je
crois, uniquement du Greco. De moi, si l’on veut et si peu qu’il a été
nécessaire. C’est que les raisons qui m’ont fait regarder cette peinture ne
sont pas d’abord esthétiques, elles sont biographiques ; elles sont donc, au
moins, dans ces apparentements de substances qui nous font reconnaître des
figures. — D’où vient ce regard ? — En partie d’un fond biographique, à
travers ce roman écrit par d’autres figures ; d’un entêtement à en saisir la
vie. L’aspect le plus expérimental de ce livre est la question de la lumière :
celle des sujets de peinture, de la matière (comment la peinture montre-t-elle
de la lumière ?) ; celle à laquelle l’écrivain participe (dès que j’écris de
cette peinture, j’en fais déjà partie ; partie du tableau, des sujets, de la
matière chromatique). C’est cette matière qui conduit ma possibilité
d’imitation et d’identification à ces figures. — L’objet du livre ? — Nous
passons de la matière de la lumière au sujet de la peinture. — Comment ? —
Nous sommes l’un et l’autre.
roman ? — C’est un livre dont l’objet constant, avec des différences de
distances qui le règlent, est le Greco ; quelques-uns de ses tableaux, la Vue
de Tolède, Saint Jean Baptiste, Madeleine, Saint Sébastien (le faire, le voir,
la manière, la contamination de style entre le peintre et l’écrivain), le
Laocoon, et surtout, l’Enterrement du Comte d’Orgaz. — Mais tu y parles de
toi-même ! pourquoi infester cette peinture de ta biographie ? — J’y parle, je
crois, uniquement du Greco. De moi, si l’on veut et si peu qu’il a été
nécessaire. C’est que les raisons qui m’ont fait regarder cette peinture ne
sont pas d’abord esthétiques, elles sont biographiques ; elles sont donc, au
moins, dans ces apparentements de substances qui nous font reconnaître des
figures. — D’où vient ce regard ? — En partie d’un fond biographique, à
travers ce roman écrit par d’autres figures ; d’un entêtement à en saisir la
vie. L’aspect le plus expérimental de ce livre est la question de la lumière :
celle des sujets de peinture, de la matière (comment la peinture montre-t-elle
de la lumière ?) ; celle à laquelle l’écrivain participe (dès que j’écris de
cette peinture, j’en fais déjà partie ; partie du tableau, des sujets, de la
matière chromatique). C’est cette matière qui conduit ma possibilité
d’imitation et d’identification à ces figures. — L’objet du livre ? — Nous
passons de la matière de la lumière au sujet de la peinture. — Comment ? —
Nous sommes l’un et l’autre.
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