Mèya
EAN13
9782402140034
Éditeur
FeniXX réédition numérique (Silex)
Date de publication
Langue
français
Langue d'origine
français
Fiches UNIMARC
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Mèya

FeniXX réédition numérique (Silex)

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782402140034
    • Fichier EPUB, avec Marquage en filigrane
    6.99

  • Aide EAN13 : 9782402473361
    • Fichier PDF, avec Marquage en filigrane
    6.99
« Sauver de l’oubli une partie de notre riche patrimoine ». Le patrimoine en
question concerne le foisonnement historique de l’imposant empire du Mali dont
les étapes successives, depuis en gros le XIe siècle, constituent le tissu
culturel de l’actuel Mali. Et le Khasso, dont il est question dans ce récit,
est une des étapes marquantes du long processus historique malien. Le récit
découpe dans ce long processus, une tranche précise qu’il inscrit dans un
contexte social et sociologique déterminé. Il se déroule en quatre parties
inégales : les trois premières sont consacrées au personnage principal Mèya,
qui donne son nom au titre du récit lui-même. Tandis que la quatrième partie
décrit plus spécifiquement des pratiques à l’origine du tissu culturel même
des habitants du Khasso. Mèya Koité, dite Diali Mèya est la fille de Diali-
Moussa, le doyen des griots. Au cours d’une des cérémonies consacrées à la
gloire du Roi Dioukha-Sambala, elle fait la connaissance de Séran Kanouté,
batteur de tam-tam, originaire d’un pays voisin. L’attraction est consécutive
à un coup de foudre. Du coup, « l’amour, cette passion indomptable, s’empare
aussitôt des cœurs ». Par ailleurs, l’attraction est décrite comme provoquée
par une sorte de fatalité : en effet, il s’agit de deux individus « excellents
», dans le sens qu’ils excellent chacun dans sa spécialité et dans sa
spécificité. Mèya « excelle » dans la beauté, alors que Séran « excelle » dans
l’art du tam-tam. Comme si la pureté du son que dégage le tam-tam épousait,
par « excellence » la pureté des traits physiques du corps. En même temps, la
rencontre est inscrite dans un contexte social et quotidien où est restituée
toute l’épaisseur du vécu des gens du Khasso. Progressivement, on voit comment
le contexte dicte à Seran la conduite à adopter lorsqu’il s’agira de demander
la main de Mèya. Le mariage se fera suivant les pratiques du Khasso. Et
l’auteur nous dit tout sur la vie conjugale des nouveaux mariés. Mais bientôt
l’armée d’El Hadj Oumar, en digne successeur des grands conquérants du XVIe
siècle malien, attaque Médine et craignant la réduction à l’esclavage, Séran
s’enfuit et abandonne sa femme Mèya qui par patriotisme soutenait les siens
contre l’envahisseur. Trop courageuse pour sombrer dans le désespoir après la
fuite de son mari, acte inscrit dans la fatalité de leur rencontre, elle
constitue en « amazones » un groupe de jeunes filles qu’elle mène au combat et
aux tâches ménagères pendant le siège. Blessée au front (c’est-à-dire sur le
champ de bataille) elle est sauvée par Aliou son cousin, qu’elle finira par
épouser en secondes noces. On assiste alors à la libération de Médine, suivie
d’une période de bonheur pour les nouveaux mariés. Une fois le calme revenu,
les habitants de Khasso peuvent à présent vivre au quotidien en s’adonnant à
leurs pratiques usuelles concernant notamment le rituel des circoncisions qui
apparaît comme une des pratiques essentielles du patrimoine culturel du
Khasso.
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