- EAN13
- 9782402157469
- Éditeur
- FeniXX réédition numérique (La Boîte à Documents)
- Date de publication
- 1988
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
La guerre des femmes : magie et amour en Algérie
Nedjima Plantade
FeniXX réédition numérique (La Boîte à Documents)
Livre numérique
Autre version disponible
-
Papier - BOITE DOCUMENTS 20,50
Dans les cours écrasées de soleil des villages kabyles, les femmes se tiennent
de stupéfiants propos : les références magiques se mêlent aux rancœurs
multiples tissant des silhouettes féminines inquiétantes. Pour atteindre
l’idéal féminin, chaque femme, qui doit en franchir les étapes constitutives
depuis le mariage, la pérennité de son couple et la prise en main du destin de
ses enfants, convoque la magie, science incontestée des femmes. Aussi les
pouvoirs de la magicienne renvoient-ils aux valeurs secrètes de jeunes filles
en quête de prétendant, d’épouses cherchant à dominer leur mari et de rivales
luttant avec opiniâtreté. Les obstacles magiques, placés sur le parcours de
chacune par d’autres femmes, s ourdissent au sein des réseaux de relations
familiales ou villageoises exacerbant la compétition féminine, et conduisant
notamment à l’explosion de conflits mettant en scène la belle-mère et sa
belle-fille ou les brus entre elles. L’amour n’est que prétexte à des
stratégies destructrices, un vocable de convention où l’homme n’existe que
comme victime. Sur ce champ de bataille où ensorcellements et
désensorcellements constituent les armes secrètes, se jouent les pouvoirs de
la magicienne, similaires à ceux que nous a transmis Apulée dans ses «
Métamorphoses » : revenir au chaos, manipuler les forces de la création et le
destin de chacun des êtres humains.
de stupéfiants propos : les références magiques se mêlent aux rancœurs
multiples tissant des silhouettes féminines inquiétantes. Pour atteindre
l’idéal féminin, chaque femme, qui doit en franchir les étapes constitutives
depuis le mariage, la pérennité de son couple et la prise en main du destin de
ses enfants, convoque la magie, science incontestée des femmes. Aussi les
pouvoirs de la magicienne renvoient-ils aux valeurs secrètes de jeunes filles
en quête de prétendant, d’épouses cherchant à dominer leur mari et de rivales
luttant avec opiniâtreté. Les obstacles magiques, placés sur le parcours de
chacune par d’autres femmes, s ourdissent au sein des réseaux de relations
familiales ou villageoises exacerbant la compétition féminine, et conduisant
notamment à l’explosion de conflits mettant en scène la belle-mère et sa
belle-fille ou les brus entre elles. L’amour n’est que prétexte à des
stratégies destructrices, un vocable de convention où l’homme n’existe que
comme victime. Sur ce champ de bataille où ensorcellements et
désensorcellements constituent les armes secrètes, se jouent les pouvoirs de
la magicienne, similaires à ceux que nous a transmis Apulée dans ses «
Métamorphoses » : revenir au chaos, manipuler les forces de la création et le
destin de chacun des êtres humains.
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