- EAN13
- 9782410011470
- Éditeur
- Belin
- Date de publication
- 13/09/2017
- Collection
- Collection Histoire
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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Papier - Belin 24,00
Depuis 1981, la peine de mort est abolie en France ; la dernière exécution a
eu lieu en 1977. En outre, depuis 1939, les exécutions n’étaient plus
publiques et se déroulaient dans l’enceinte des prisons devant quelques
témoins. Il nous est donc difficile d’imaginer aujourd’hui ce que ces
exécutions ont été. Au mieux, l’image que l’on en a renvoie aux exécutions
parisiennes du début du XXe siècle et de leur rituel bien rodé, que les
journaux rappellent inlassablement : le réveil, la toilette, le verre de rhum,
les quelques pas dans la lumière de l’aube. L'objectif de ce livre est d’abord
d’effacer cette distance ; de replacer l’exécution à hauteur d’homme, dans le
flot tumultueux du temps vécu, des sensations du corps ; de donner à sentir sa
violence, de lui restituer, en somme, sa dimension sensible. Ce livre est en
second lieu une tentative pour replacer le condamné au centre du récit et lui
restituer une place d’acteur à part entière dans le déroulement de son
châtiment. Il s'agit enfin de comprendre comment les dispositifs qui ont rendu
l’exécution possible pour des hommes ordinaires a fonctionné, puis évolué.
Peut-être faut-il penser que c’est le caractère insupportable de la mise en
œuvre de l’exécution, autant que son spectacle, qui a conduit à la réformer,
puis à l’abolir.
eu lieu en 1977. En outre, depuis 1939, les exécutions n’étaient plus
publiques et se déroulaient dans l’enceinte des prisons devant quelques
témoins. Il nous est donc difficile d’imaginer aujourd’hui ce que ces
exécutions ont été. Au mieux, l’image que l’on en a renvoie aux exécutions
parisiennes du début du XXe siècle et de leur rituel bien rodé, que les
journaux rappellent inlassablement : le réveil, la toilette, le verre de rhum,
les quelques pas dans la lumière de l’aube. L'objectif de ce livre est d’abord
d’effacer cette distance ; de replacer l’exécution à hauteur d’homme, dans le
flot tumultueux du temps vécu, des sensations du corps ; de donner à sentir sa
violence, de lui restituer, en somme, sa dimension sensible. Ce livre est en
second lieu une tentative pour replacer le condamné au centre du récit et lui
restituer une place d’acteur à part entière dans le déroulement de son
châtiment. Il s'agit enfin de comprendre comment les dispositifs qui ont rendu
l’exécution possible pour des hommes ordinaires a fonctionné, puis évolué.
Peut-être faut-il penser que c’est le caractère insupportable de la mise en
œuvre de l’exécution, autant que son spectacle, qui a conduit à la réformer,
puis à l’abolir.
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