Femmes éducatrices au siècle des Lumières
EAN13
9782753547506
Éditeur
Presses universitaires de Rennes
Date de publication
Collection
Interférences
Langue
français
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Femmes éducatrices au siècle des Lumières

Presses universitaires de Rennes

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Les femmes éducatrices qu’évoque ce livre ont compris les enjeux qui dépassent
largement l’individu singulier, garçon et/ou fille. Elles agissent dans
l’enceinte familiale en interpellant mère et père (la mère dont ces actes
révèlent l’importance réelle ou fictive tant elle apparaît de plus en plus
comme un interlocuteur privilégié), enceinte familiale considérée comme un
lieu expérimental pour préparer un projet de société. Les partenaires de
l’éducation, femmes, hommes, auteurs ou non, entrent dans des géométries
variables, mais qui, toutes, soulignent la présence grandissante de la femme
dans le domaine éducatif, quelle que soit sa place dans la société, femmes de
pouvoir ou au pouvoir, femmes exceptionnelles ou non, personnel mercenaire
d’une éducation domestique, conventuelle, institutionnelle, privée ou non,
célibataires, épouses, mères ou grand-mères, mais toutes conscientes de leur
rôle. Cette préoccupation est l’occasion de se forger un destin, d’abord par
la réflexion sur le statut lié à leur éducation, mais aussi et surtout parce
que leur prise de position s’accompagne d’une entrée en écriture, en
littérature, parfois en politique, tolérée dans un premier temps tant le
terrain éducatif paraît le prolongement naturel de la vocation maternelle,
mais aussi discutée, contestée, ridiculisée, interdite quand les
revendications inquiètent trop le pouvoir en place. La question des savoirs,
leur nature, leur mode d’apprentissage qui peut aller de l’autodidaxie à une
éducation spécifique conçue pour elle par un mentor (père ou mère) en passant
par un enseignement reçu par contrebande (quand elles profitent de l’éducation
de leurs frères) posent le problème d’un enseignement féminin lui-même, centré
sur une conception de la femme « naturellement » portée vers les arts
d’agrément, la civilité, l’épistolaire, à qui les sciences, mais aussi tout
simplement la lecture doivent être autorisées avec parcimonie et surveillance.
Explicitée ou non par les textes, la question d’une éventuelle spécificité
féminine est au cœur des débats, elle en constitue le point d’ancrage, qu’il
s’agisse des programmes, des méthodes ou des expérimentations proposées.
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