- EAN13
- 9791036903120
- Éditeur
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- Date de publication
- 1967
- Collection
- Esprit - La cité prochaine
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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Livre numérique
“Faire monter le niveau de l’humanité... j’étais payé pour ça.” C’est le
proviseur d’un lycée qui parle ; il a décidé d’y changer l’ordre des choses,
car le “normal, c’est la liberté”. Un jour, donc, le proviseur propose un
cessez-le-feu général : fin de la discipline répressive, mais aussi du chahut
et des brimades ; le nouveau lycée reposera sur l’adhésion et la coopération.
Réunions hebdomadaires avec des responsables élus ; parrainage des petits par
les grands ; développement de l’information, du sport et des loisirs culturels
; appel à l’honneur, à la responsabilité, au goût du risque et du jeu... C’est
la fin du lycée de Napoléon. Hélas ! non. “La grande connivence” a duré moins
de cinq ans. L’histoire de cette révolution devient l’histoire d’un échec. Une
nouvelle espèce de potaches apparaît, qui ne songe qu’à exploiter le
relâchement des contraintes. Le milieu, les institutions ont été les plus
forts : démission des parents, veulerie ambiante, vandalisme moutonnier qui
traduit un profond malaise de la jeunesse, gonflement des effectifs... et une
psychologie vulgaire qui justifie tous les laisser-aller : “Je me suis fait
tuer en première ligne, envoyé au massacre par une pédagogie de faiblesse qui
discrédite l’effort et calomnie l’émulation.” Le récit passionnant de cette
révolution manquée pose le problème central de la société française : comment
faire reculer l’autoritarisme et la routine ? En tout cas, ce ne sera pas par
la facilité.
proviseur d’un lycée qui parle ; il a décidé d’y changer l’ordre des choses,
car le “normal, c’est la liberté”. Un jour, donc, le proviseur propose un
cessez-le-feu général : fin de la discipline répressive, mais aussi du chahut
et des brimades ; le nouveau lycée reposera sur l’adhésion et la coopération.
Réunions hebdomadaires avec des responsables élus ; parrainage des petits par
les grands ; développement de l’information, du sport et des loisirs culturels
; appel à l’honneur, à la responsabilité, au goût du risque et du jeu... C’est
la fin du lycée de Napoléon. Hélas ! non. “La grande connivence” a duré moins
de cinq ans. L’histoire de cette révolution devient l’histoire d’un échec. Une
nouvelle espèce de potaches apparaît, qui ne songe qu’à exploiter le
relâchement des contraintes. Le milieu, les institutions ont été les plus
forts : démission des parents, veulerie ambiante, vandalisme moutonnier qui
traduit un profond malaise de la jeunesse, gonflement des effectifs... et une
psychologie vulgaire qui justifie tous les laisser-aller : “Je me suis fait
tuer en première ligne, envoyé au massacre par une pédagogie de faiblesse qui
discrédite l’effort et calomnie l’émulation.” Le récit passionnant de cette
révolution manquée pose le problème central de la société française : comment
faire reculer l’autoritarisme et la routine ? En tout cas, ce ne sera pas par
la facilité.
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