- EAN13
- 9791041004959
- Éditeur
- FeniXX rédition numérique (Plon)
- Date de publication
- 1958
- Collection
- Tribune libre
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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Livre numérique
On se souvient des discussions passionnées provoquées par la parution du livre
de Raymond Aron, "La tragédie algérienne". Une année a passé. L’auteur
considère aujourd’hui qu’un changement décisif est intervenu : si la chute de
la IVe République a rendu la raison aux fous et la possibilité d’agir aux
gouvernants, alors il vaut la peine de reprendre la parole. On trouvera,
analysé dans cette nouvelle étude, le problème crucial de l’intégration de
l’Algérie. Raymond Aron juge qu’une telle politique exigerait de la France des
efforts démesurés, sans que les résultats en soient assurés à l’avance. Il
n’est pas raisonnable de se donner pour objectif de transformer en citoyens
français neuf millions de Musulmans, dont une fraction au moins veut un autre
destin. La promesse de l’intégration est un chèque en blanc, que la France ne
pourrait honorer. L’auteur s’interroge ensuite sur les conditions d’une
présence française à long terme en Afrique. Il examine les perspectives de
paix en Algérie et de régime militaire en France à la lumière des événements
du mois de mai. Si Alger ne devient pas la capitale de la France, la
rénovation politique est possible. Mais la révolution du 13 mai doit se hâter
de dévorer ses enfants. Plus que jamais, l’avenir des libertés, l’avenir de la
France dépendent de la paix en Algérie.
de Raymond Aron, "La tragédie algérienne". Une année a passé. L’auteur
considère aujourd’hui qu’un changement décisif est intervenu : si la chute de
la IVe République a rendu la raison aux fous et la possibilité d’agir aux
gouvernants, alors il vaut la peine de reprendre la parole. On trouvera,
analysé dans cette nouvelle étude, le problème crucial de l’intégration de
l’Algérie. Raymond Aron juge qu’une telle politique exigerait de la France des
efforts démesurés, sans que les résultats en soient assurés à l’avance. Il
n’est pas raisonnable de se donner pour objectif de transformer en citoyens
français neuf millions de Musulmans, dont une fraction au moins veut un autre
destin. La promesse de l’intégration est un chèque en blanc, que la France ne
pourrait honorer. L’auteur s’interroge ensuite sur les conditions d’une
présence française à long terme en Afrique. Il examine les perspectives de
paix en Algérie et de régime militaire en France à la lumière des événements
du mois de mai. Si Alger ne devient pas la capitale de la France, la
rénovation politique est possible. Mais la révolution du 13 mai doit se hâter
de dévorer ses enfants. Plus que jamais, l’avenir des libertés, l’avenir de la
France dépendent de la paix en Algérie.
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