De Gounod à Debussy : une « belle époque » de la musique française
EAN13
9791041008773
Éditeur
FeniXX réédition numérique (Albin Michel)
Date de publication
Langue
français
Langue d'origine
français
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De Gounod à Debussy : une « belle époque » de la musique française

FeniXX réédition numérique (Albin Michel)

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9791041008773
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    7.99

  • Aide EAN13 : 9791041042104
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Après nous avoir donné, en 1951, "Les musiciens romantiques", Robert Pitrou
nous en propose comme le prolongement, avec une série d’études, qui part de
Charles Gounod pour aboutir à Paul Dukas. La période d’avant Debussy,
pourrait-on dire. Tour à tour, on verra reparaître, non seulement l’auteur de
"Faust" et de "Roméo", mais ceux qui l’ont suivi et qui, œuvrant dans une ère
de sécheresse musicale (le Second Empire particulièrement), ont provoqué
l’éclosion d’une nouvelle École française et permis un renouveau magnifique de
notre musique nationale. Et d’abord Saint-Saëns, combatif et combattu, mais
dont on reconnaît chaque jour plus la considérable valeur : “musique tirée à
quatre épingles”, dira Vladimir Jankélévitch, mais dont l’importance — sinon
la vénusté — peut être de moins en moins mise en doute. Comme lui, Édouard
Lalo ramène les Français à la musique de chambre, ce qui ne l’empêche pas de
leur fournir, avec “Le roi d'Ys”, un modèle d’opéra que nulle mode ne fera
oublier. Plus de dix ans avant lui, aussi bien, Georges Bizet avait apporté,
avec "Carmen", un idéal d’opéra que ses successeurs imiteront sans l’égaler.
On s’aperçoit de plus en plus, aujourd’hui, qu’un “fantaisiste” comme Emmanuel
Chabrier a été un grand novateur, et qu’il a tracé au langage musical des
voies absolument neuves. Puis, voici encore deux grands maîtres, parfaitement
différents : Gabriel Fauré, d’une part, l’auteur des "Mélodies immortelles" et
de "Pénélope" et, d’autre part, César Franck, né belge, naturalisé français,
qui fait lui aussi entendre des accents profonds et nouveaux. Un élève de
Franck, Henri Duparc, trop vite terrassé par la maladie, élève la mélodie à
des hauteurs que Fauré lui-même n’a pas atteintes. Un autre disciple du même
maître, Ernest Chausson, interrompt trop tôt une carrière brillamment
inaugurée. Et vient enfin celui qui, trop volontiers, aurait accaparé pour lui
seul l’héritage de Franck, ce Cévenol autoritaire que fut Vincent d’Indy.
Volonté implacable au service de notre musique. Et, pour terminer cette
brillante pléiade, un modeste, un solitaire, mais de haut lignage : Paul
Dukas, l’érudit auteur d’"Ariane et Barbe Bleue". Splendide floraison, qui
permet à Norbert Dufourcq de parler d’un “troisième âge d’or de la musique
française”, et à Robert Pitrou d’affirmer qu’aujourd’hui encore “Paris, comme
capitale musicale, dépasse de loin Vienne, Londres, New-York”, sans parler
bien entendu de Berlin. Peut-être n’était-il pas inutile que ces choses là
fussent dites et que fut magnifiée une des plus glorieuses périodes de notre
musique nationale.
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