Ponant

Collectif

Réunion des Musées Nationaux

9,90
Conseillé par
29 novembre 2017

Quatre pages en format à l'italienne se déplient sur une invitation au voyage dans l'univers de Gaugin pour des heures de plaisir en perspective !
Dans cette frise de 1,50 m de long, le recto représente des motifs tribaux tandis qu'au verso les vahinées font face aux bigoudènes dans une composition imaginée par l'illustratrice Joëlle Jolivet.
La peinture de Gaugin se prête particulièrement bien au coloriage avec ses larges aplats de couleurs vives délimités par des cernes sombres. Avec lui tout est permis, la couleur utilisée en totale liberté ne correspond pas forcément à la réalité, alors colorier le cheval en violet, le chien en bleu ou le ciel en vert ? Pas de problème, aucun risque de se tromper....et d'ailleurs il vaut mieux s'affranchir des codes traditionnels pour un résultat satisfaisant. Chacun peut ainsi laisser libre cours à son imagination et retrouver le plaisir d'inventer en jouant avec les couleurs.
Un bémol cependant pour l'épaisseur du trait, bien pratique pour colorier sans dépasser mais qui rend parfois difficile l'interprétation des tous petits détails. Un léger manque de clarté qui cependant ne gâche pas le plaisir...
Le petit plus est que le bandeau aussi peut se colorier, l'occasion de tester, de bien choisir sa gamme chromatique pour ne pas cafouiller quand on attaque la frise. Après avoir essayé avec des crayons puis des feutres, j'ai préféré utiliser les feutres. Ils couvrent mieux et leurs couleurs pétantes s'accordent parfaitement au thème tandis que les crayons de couleurs ont un rendu plutôt fade.

Conseillé par
27 novembre 2017

Mon père ce héros

Parti seul en mer, un homme tombe à l'eau et n'arrive pas à remonter sur son bateau. Il n'aurait pas du partir sans son père.... En attendant d'hypothétiques secours, il pense au vieil homme et se souvient de son extraordinaire parcours de vie.
De l'arrivée du grand-père à Sidi-Bel-Abbès en 1882 à aujourd'hui en passant par l'exode 1962, Jean-Marie Blas de Roblès ancre l'histoire familiale mais aussi celle de tous les espagnols immigrés, dans celle de l'Algérie et plus largement celle du monde.
Sur fond de seconde guerre mondiale et de batailles sanglantes , cette épopée ne peut être racontée sans évoquer un contexte historique d'une extrême violence. Beaucoup de fureur, de sang et d'horreur.... Beaucoup trop pour moi ! J'ai fini par survoler les passages consacrés à la guerre pour ne me concentrer que sur le reste du récit quand, aux souvenirs du père succèdent ceux du fils.
Un avis un peu mitigé donc pour ma première rencontre avec Blas de Roblès mais qui me donne envie de découvrir le reste de son oeuvre car si tout ne m'a pas intéressée dans ce roman, j'ai apprécié la qualité de son écriture.

Conseillé par
22 novembre 2017

En 1943, alors que les forces alliées se préoccupent plus de battre les Allemands que prendre les mesures nécessaires pour sauver les victimes de la Shoah, ce sont les comités de secours de tous pays qui s'en chargent.
L'un d'eux, installé à Brooklyn, est averti qu'en Italie un groupe d'enfants juifs est en grand danger. Face à l'urgence de la situation et à la difficulté d'activer les réseaux européens, ce comité décide de taper fort en faisant appel à un homme aussi puissant que dangereux : Joe Bonanno, le chef new-yorkais de la mafia italienne !
C'est Chaskel Werzburger, un hassidique très pieux et grand rabbin de son état, qui est chargé de convaincre le caïd de se mettre au service d'une cause humanitaire...
Cette façon originale d'aborder un thème maintes fois exploré en littérature, honore tous les « généreux des nations du monde », ceux et celles qui, quels que soient leurs convictions religieuses, politiques ou idéologiques, ont œuvré, parfois au risque de leur vie, pour sauver des juifs de la barbarie nazie.
Dans un contexte historique particulièrement bien restitué et pas du tout barbant, ce roman fait alterner le récit de la fuite des enfants qui luttent pour survivre et celui du travail de tous ceux qui s'escriment à les secourir. L'écriture claire de Sam Bernett allie légèreté et profondeur pour rendre cette lecture aussi facile que passionnante.

Conseillé par
18 novembre 2017

A la suite d'un attentat qui handicape son père, une fillette afghane se retrouve brutalement obligée de vivre dans la peau d'un garçon. Cette coutume ancestrale censée attirer les faveurs divines permettrait à sa mère d'engendrer un fils et rendrait ainsi à son père le goût de vivre qu'il a perdu en même temps que sa jambe.
Elle nous raconte comment du jour au lendemain la voilà autorisée à faire tout ce qui lui était interdit. Elle découvre un univers totalement inconnu et devient libre de ses  mouvements dans un pays où la rue n'appartient qu'aux hommes. Mais changer d'identité n'est pas simple. Au début elle a du mal à s'y faire car elle ne doit pas seulement s'habiller en garçon mais en devenir un. Elle a peur de la brutalité de ses nouveaux compagnons de jeux, peur d'être démasquée ( même si aucun adulte n'est vraiment dupe ) puis en accédant à tous les droits réservés aux garçons finit par goûter à cette liberté toute neuve.
Mais être une bacha posh ne dure qu'un temps et le retour à l'état de fille n'en est que plus dur !
Ce roman destiné à un jeune public s'il dénonce l'immense injustice du sort réservé aux filles et aux femmes afghanes, ne peut totalement restituer leur profond dénuement et les souffrances qu'elles endurent . Il peut cependant faire prendre conscience que la situation des Afghanes reste une des pires au monde.

Éditions Gallmeister

20,50
Conseillé par
2 novembre 2017

Par un bel été, le dernier avant la Première Guerre mondiale, Jean-Marc rencontre Katya, une jeune aristocrate parisienne arrivée depuis peu dans la station thermale où il travaille La demoiselle est ravissante et pleine d'esprit, il tombe immédiatement sous son charme.. .
Pour la courtiser, il se rend chaque jour dans la villa isolée qu'elle occupe avec son père et Paul, son frère jumeau. La famille semble un peu curieuse; Katya voit un esprit dans le jardin, son érudit de père n'a pas l'air d'être bien en phase avec la réalité, son frère se montre agressif et demande constamment à Jean-Marc de ne pas se montrer trop intime avec la jeune fille.
Il semblerait que quelque chose ne tourne pas tout à fait rond dans cette famille. Mais quoi ? Ce que Freud appelait l'inquiétante étrangeté, peut-être....
Entre roucoulades amoureuses avec la jeune fille, joutes oratoires avec le frère arrogant et les élucubrations du père, l'histoire se languit jusqu'à ce que s'insinue une touche de mystère, quand est enfin révélée la raison qui a poussé cette famille à vivre recluse loin de Paris.
Il ne se passe pas grand chose entre l'apéritif, le thé, le café et le cognac. Ah si, un pique-nique quand même ! Pour avoir de l'action, il faut attendre les toutes dernières pages.
En bref, c'est un roman légèrement gothique dont l'intrigue se déroule dans une atmosphère quasi proustienne. C'est fort agréable au début mais ça finit par devenir un peu lassant.