658, roman

John Verdon

Grasset

  • Conseillé par
    23 janvier 2012

    Il ne faut pas oublier la femme de Gurney, très présente dans le roman, et jamais d'accord avec son mari, ce qui contribue à faire monter la pression sur l'inspecteur en retraite.

    Le résumé de l'éditeur n'est que le début de l'histoire, car après, tout se complique, et j'adore ça.

    Le coupable est vraiment retors dans la préparation de ses scénarios, dans le choix de ses victimes et dans sa façon d'opérer : un régal.

    Cependant - on ne se refait pas, il y a souvent des bémols, ce qui ne gâche souvent rien à mon plaisir de lecture - les réunions du QG de campagne sont trop longues, trop déliées, trop redondantes par rapport à ce que l'on sait déjà, à ce que l'on vient de lire.

    Ceci dit, j'ai passé un excellent moment de lecture malgré une fin sans réel rebondissement.

    L'image que je retiendrai :

    Celle de l'hiver sur les Katskills, arrivant dès la fin d'un automne fort court.

    http://motamots.canalblog.com/archives/2012/01/09/22251360.html


  • Conseillé par
    30 mai 2011

    Imaginez, vous recevez un courrier qui vous demande de penser à un nombre au hasard. Et le nombre 658 vous vient à l'esprit. Maintenant, vous trouvez ce nombre inscrit dans une seconde enveloppe et on vous demande un chèque. Il y a de quoi se poser des questions surtout quand votre expéditeur inconnu vous envoie d'étranges poèmes. Marc Mallery a suffisament peur pour contacter un ancien collègue de fac David Gurney, un ancien policier qui a pris depuis sa peu sa retraite.

    Je lis très peu de thrillers et quand ça se produit, j'attends d'être tenue en haleine par le suspense ou par la construction de l'intrigue. J'aime émettre des hypothèses et tourner avec une certaine frénésie les pages en me mordillant la lèvre inférieure (tic peu élégant, mais bon...) . J'ai trouvé des points positifs et d'autres négatifs à ce livre. David Gurney est un flic conscensieux, méticuleux pour qui la psychologie est un aspect important. Toujours posé, il ne néglige aucune piste quand Marc est retrouvé assassiné. Et à partir de ce moment, il s'investit corps et âme dans cette affaire malgré les repoches sous-entendues de son épouse Madeleine. Il cherche une logique surtout que Marc avait une vie confortable. Seul point noir : un passé d'ancien alcoolique.

    Par contre, j'ai trouvé lent, très lent le ryhtme de ce livre. Il m'a fallu attendre la deuxième partie pour que ma curiosité soit vraiment titillée. Et là, oui, j'ai pris plaisir à suivre David Gurney : ses questionnements, sa façon d'enquêter.

    Certaines ficelles sont un peu grosses et l'adrénaline n' a pas été à son maximum... Ma lèvre inférieure est intacte !


  • Conseillé par
    20 mai 2011

    Un thriller ingénieux bien que classique

    Pour un premier coup d’essai, on peut dire que John Verdon a réussi un coup de maître avec 658. Bien que très classique dans le fond, l’auteur a su y mettre les formes et nous livre un jeu de pistes haletant et diabolique qui plaira aux férus de thriller complexes et ingénieux.

    Le protagoniste principal de cette histoire est un policier à la retraite, qui se voit entraîner malgré lui dans un jeu d’esprit avec un mystérieux criminel qui semble capable d’entrer dans la psyché humaine. Entre deux poèmes alambiqués, l’ancien inspecteur Dave Gurney devra se creuser les méninges afin de décrypter les quelques indices et preuves épars souvent sans queue ni tête de prime abord. C’est surtout ce côté réflexif qui m’a plu, les énigmes et casse-tête étant inventifs, de quoi faire cogiter à loisir le lecteur. Et force est de constater que John Verdon s’y adonne avec brio.

    La narration percutante est rondement menée, découpée en trois parties dont les chutes m’ont rappelés les fameux fondus au noir des séries télévisées policières. En effet, à chaque fois l’auteur réussit à placer une révélation ou un nouveau coup de théâtre qui relance l’intérêt du lecteur - et l’intrigue par la même occasion. Le style de John Verdon est incisif et très soigné, il nous emmène sur les traces du tueur à un rythme haletant. Il devient vite difficile de poser ce roman.

    Si reproche on devrait lui faire, je dirai que sur le fond 658 reste plutôt classique, l’identité du tueur n’étant pas ce qui m’a le plus étonnée. Verdon n’innove pas vraiment sur les bases de l’intrigue (un policier à la retraite qui a connu un drame dans sa vie), ni même dans sa conclusion, (qui reste très bateau dans le genre). Néanmoins, pour un premier roman, l’auteur se débrouille plutôt bien, l’intrigue étant vraiment prenante et le style extrêmement plaisant. Il semblerait d’ailleurs que le personnage de Dave Gurney ait gagné ses galons de personnage mythique, puisque John Verdon a décidé d’en faire son protagoniste fétiche dans une série de romans, le deuxième sortant très prochainement aux Etats-Unis. Je l’attend de pied ferme !