La sélection 2013 du prix des lecteurs du Télégramme

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22,50

Suite au décès d'une de ses clientes, Dick Coad, notaire de son état, se retrouve dépositaire de deux surprenants manuscrits. Il s'agit moins de deux récits parallèles que d'une plongée dans l'inconscient d'un être obsédé par un secret. La première partie intitulée «Hector» s'ouvre sur l'année 1945 lorsque Iz, une jeune femme au passé énigmatique, arrive à Sibrille, près de la ville de Monument. Elle vient vivre dans le phare du village aux côtés de son époux, Ronnie Shaw. Très peu de temps après leur installation, dont l'origine est entourée de mystères, survient la naissance de son fils Hector. Il est sa seule source de bonheur, alors qu'elle se heurte sans cesse à l'infidélité de son mari. Cependant Hector finit par s'enrôler dans l'armée. Débute alors le second cahier, nommé «Iz». Il revient sur les années qui ont précédé la rencontre avec Ronnie, et révèle le secret qui a conduit Iz à Monument. La délicatesse de l'écriture, la force des descriptions et un charme nostalgique laissent une impression durable.
Peter Cunningham est né en Irlande en 1947. Écrivain et journaliste depuis 1979, il vit actuellement à Kildare. Il est l'auteur de nombreux ouvrages dont Trio à cœur, paru aux Éditions Calmann-Lévy en 2000.


Éditions du Moteur

9,50

Dans le Harem de Khadafi

Grasset

19,00

C'est sans doute le dernier secret de Khadafi. Et le plus scandaleux.
En novembre 2011, Annick Cojean publiait dans Le Monde un article terrifiant. Une jeune femme y racontait comment l'année de ses 15 ans, le Guide libyen la repérait dans son école, lui caressait les cheveux, et la désignait ainsi à ses gardes comme son esclave sexuelle à vie. Violée, battue, forcée par son maître à consommer avec lui alcool et cocaïne, et intégrée dans les troupes des «Amazones», elle ne pourra s'échapper de cet enfer que peu avant la Révolution. Une vie brisée.
Une seule ? Non, des centaines, sans doute plus. Mais le sujet, en Libye, reste totalement tabou.
Dans les coulisses d'une dictature, dans le lit d'un chef d'Etat drogué en permanence, tyran d'opérette mais vrai meurtrier, nous plongeons dans un système d'esclavagisme, entre corruption, terreur, viols, crimes. Un système aux complicités multipes, bien au-delà du seul territoire libyen.
Pour recueillir l'incroyable histoire de la jeune Soraya et d'autres femmes révoltées, Annick Cojean a mené secrètement l'enquête à Tripoli, cette prison à ciel ouvert.


Antoine Desprez fait sa promenade quotidienne dans les rues du village où il vit depuis 25 ans avec sa femme et son fils. Tandis que des habitants donnent leur point de vue sur l'événement qui a eu lieu 3 jours plus tôt dans la presqu'île, son histoire se dévoile au fil de ses pas. L'homme ne sait plus très bien ce qu'il cherche, sinon la paix avec lui-même.


19,00

Dans ce nouveau roman, Hubert Mingarelli met en scène des soldats d’une compagnie isolée en Pologne, dont la mission est impossible. Soit ils participent chaque jour aux exécutions sommaires, soit ils sont envoyés dans la campagne alentour pour en ramener « un », c’est-à-dire un Juif, qu’ils devront ensuite livrer à leur supérieur et donc à la mort.
Trois hommes, las des fusillades, prennent la route un matin, et avancent péniblement dans la neige, le ventre vide et les pensées tournées vers leur vie civile, sans autre choix que de prendre part à une chasse à l’homme à laquelle ils ne croient pas.
Ce jour-là, ils débusquent presque malgré eux un Juif caché dans la forêt et, soucieux de se nourrir et de retarder leur retour au camp, ils vont procéder dans une maison abandonnée à la laborieuse préparation d’un repas avec le peu de vivres dont ils disposent. Les hommes doivent trouver de quoi faire du feu et réussir à porter à ébullition une casserole d’eau. Ils en viennent à brûler le banc sur lequel ils sont assis, ainsi que la porte derrière laquelle ils ont isolé le Juif. Le tour de force d’Hubert Mingarelli constitue à mettre autour d’une table trois soldats allemands, un jeune Juif et un Polonais de passage dont l’antisémitisme affiché va, contre toute attente, réveiller chez les soldats un sentiment de fraternité vis-à-vis de leur proie.
Se posent alors des questions monstrueuses : Faut-il proposer au Juif de manger ? Et, une fois le repas partagé, faut-il le ramener ou le libérer ?
C’est ici qu’Hubert Mingarelli, dans son style sobre et précis, met le lecteur face à sa conscience et la logique meurtrière à laquelle sont soumis ces hommes. En convoquant la peur, la raison, l’espoir, la folie et l’humanité contenus en chacun d’entre nous.

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